Compétitivité des produits locaux : Les acteurs sensibilisés aux enjeux de la normalisation

22 - Octobre - 2016

Compétitivité des produits locaux : Les acteurs sensibilisés aux enjeux de la normalisation

Le Sénégal bénéficie du programme de l’Union européenne « Acp-Eu-Tbt : un appui à l’Association sénégalaise de normalisation », dont l’objectif majeur est le renforcement de l’Infrastructure Qualité. Il est axé sur la normalisation, l’évaluation de la conformité et l’amélioration du système de notification des normes et règlements techniques nationaux à l’Organisation mondiale du commerce (Omc). A cet effet, l’Association sénégalaise de normalisation a organisé un atelier de partage, hier, entre les différents acteurs nationaux et sous régionaux pour une sensibilisation sur les enjeux de cet instrument.

La compétitivité de l’économie est une préoccupation majeure des Etats surtout dans ce contexte de globalisation, d’ouverture des marchés et les contraintes légitimes auxquelles s’astreignent les parties prenantes. Les avancées technologiques et la libéralisation croissante des droits de douane, en plus d’augmenter les échanges économiques internationaux, sont devenues une source importante de croissance. Mais, l’accès aux marchés d’importation et d’exportation requiert un alignement sur les normes de qualité. C’est là, toute la pertinence du séminaire de sensibilisation sur la normalisation.

Cette rencontre d’échanges a été couplée à la journée mondiale de la normalisation célébrée chaque année le 14 octobre. Les préoccupations des organisateurs sont en parfaite cohérence avec le thème de cette année : « les normes établissent un lien de confiance ». C’est pourquoi, il est essentiel de « créer des conditions de confiance entre les différents acteurs économiques sur les plans national et international et d’apporter l’assurance aux populations en améliorant la qualité des biens et services », estime Mamadou Diop, Secrétaire général du ministère de l’Industrie et des Mines. Les enjeux pour les pays en développement sont colossaux en raison de la complexité des procédures d’évaluation. Les marchés sont devenus de plus en plus exigeants en raison de l’importance accrue qu’accordent les consommateurs à la qualité, à la sécurité et à l’innovation.

Plus de 500 normes nationales
La faiblesse des capacités productives, de l’Infrastructure Qualité, des services et des compétences liés au commerce empêchent les pays Acp d’accéder aux marchés mondiaux et d’intégrer les chaînes d’approvisionnement et la production internationale. Leurs exportateurs sont néanmoins de plus en plus conscients de la nécessité de renforcer leur conformité aux exigences de l’accord de l’Omc sur les obstacles techniques au commerce (Otc).

Sous ce rapport, « le programme Acp-Ue-Tbt : appui à l’Association sénégalaise de normalisation » est une heureuse initiative en cela qu’il se fixe comme objectif majeur « d’améliorer la diffusion des normes et le système de certification des produits en vue d’accroître la compétitivité du Sénégal », souligne Mamadou Diop. Il s’est, par ailleurs, félicité de l’amélioration de la gestion du catalogue des normes et du système de renseignement sur les Otc, logé au sein de l’Association sénégalaise de la normalisation. Les progrès accomplis dans le système de certification de produits avec les applications sur l’eau de boisson conditionnée en sachets et sur les liants hydrauliques (ciments) et dans le renforcement des compétences des cadres de l’Asn ont été mis en relief par le Secrétaire général du ministère de l’Industrie et des Mines. L’Asn, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique, a élaboré plus de 500 normes nationales dans divers secteurs prioritaires. Selon la représentante de l’Union européenne, Clarisse Liautaud, la réussite de la politique nationale qualité du Sénégal dépendra beaucoup de la sensibilisation de toutes les parties prenantes et la prise en compte de l’importance de la normalisation aussi bien pour le marché local que pour celui-là d’exportation.

Barama Sarr, directeur général de l’Asn : « La prédominance du secteur informel est un obstacle à la normalisation »
Le projet de politique nationale qualité en cour d’adoption au Sénégal doit être en cohérence avec les normes sous régionales. C’est l’avis de Barama Sarr, directeur général de l’Asn. C’est pourquoi, l’évaluation prend en compte les pratiques en vigueur au sein de la Cedeao. Par ailleurs, malgré les efforts déployés, « la prédominance du secteur informel dans le tissu économique sénégalais constitue un obstacle au déroulement de cette stratégie de normalisation. Moins de 40% des entreprises sénégalaises s’y inscrivent ». L’Asn a développé une politique de normalisation impliquant les opérateurs économiques, les associations de consommateurs et les laboratoires.

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