CONCERTATIONS CE VENDREDI AUTOUR DU SCRUTIN LEGISLATIF DU 30 JUILLET LA CENA, A L’EPREUVE DE LA CLASSE POLITIQUE

30 - Juin - 2017

CONCERTATIONS CE VENDREDI AUTOUR DU SCRUTIN LEGISLATIF DU 30 JUILLET LA CENA, A L’EPREUVE DE LA CLASSE POLITIQUE

A presque une trentaine de jours du scrutin législatif du 30 juillet devant matérialiser le renouvellement de la douzième législature et procéder à l’élection des 165 nouveaux membres de l’institution parlementaire, Doudou Ndir et cie vont la rencontre de la classe politique ce jour, vendredi 30 juin 2017. Objectif : échanger sur les modalités du vote face aux difficultés liées à la pléthore des listes en lice pour ce scrutin et éventuellement trouver une solution pour faciliter le vote des citoyens. Un exercice qui est loin d’être aisé pour la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui devra se confronter aux positions tranchées de certaines coalitions sur la question.

C’est en effet ce jour, vendredi 30 juin, que l’institution chargée de superviser et de contrôler le processus électoral et dirigée par le magistrat Doudou Ndir convie l’ensemble des plénipotentiaires des listes candidates aux élections législatives à une rencontre d’échanges autour du scrutin du 30 juillet prochain. Un scrutin qui s’annonce des plus compliqués avec le nombre pléthorique de listes en lice, 47 plus précisément, pour élire les 165 députés de la treizième législature.

Face aux inquiétudes manifestées par mal d’acteurs du champ politique comme de la société civile, quant aux difficultés qui peuvent accompagner le scrutin en question, Doudou Ndir et la Commission électorale nationale autonome (Cena) ont pris les devants pour faciliter « les modalités du vote » et permettre aux suffragants de pouvoir remplir leur devoir civique avec le maximum de commodité. Du coup, la Cena semble aller à la rescousse du pouvoir central qui était fortement attendu sur la recherche d’une solution partagée pour faciliter le vote.

Bien que conscient de toutes les difficultés qui pourraient accompagner le scrutin, Macky Sall et son régime ont préféré refiler la patate chaude à la Cena. Après avoir ainsi participé à la prière de la Korité, lundi dernier à la Grande mosquée de Dakar, le chef de l'État a appelé du bout des lèvres à un consensus autour de l’organe dirigé par Doudou Ndir sur le mode de scrutin des législatives du 30 juillet. L'objectif étant, a souligné le président de la République, que l'électeur puisse accomplir son devoir sans avoir à subir les désagréments d'un vote avec 47 listes. Au final, Macky Sall avait recommandé que toute proposition pouvant permettre d'arriver à un consensus soit prise en compte et que les discussions soient ouvertes.

Dans la foulée de cet appel, la Cena avait pris la balle au rebond en conviant les plénipotentiaires des partis et coalitions en compétition à une rencontre, ce vendredi, à son siège. Seulement, la tâche qui attend la Cena de Doudou Ndir qui a régulièrement convoqué à la concertation la classe politique, avant tout scrutin, risque de ne pas être cette fois de tout repos. Pour cause, certaines coalitions en lice ne sont nullement disposées à voir changer les règles du jeu à près d'un mois des élections. Pour celles-ci comme Wattu Senegaal, c’est à l'administration sénégalaise d’organiser à date échue le scrutin et de le faire dans les « meilleures conditions possibles ».

Et même s'ils comptent être présents à la rencontre, au même titre que la coalition Manko Taxawu Senegaal dirigée par Khalifa Sall qui a donné son accord de participation aux concertations, les libéraux et leurs alliés de Wattu Senegaal scrutent avec suspicion la démarche de Doudou Ndir et cie. Pour eux, le rôle de la Cena n'est pas de faire de la médiation. Elle a pour mission d'appliquer la loi électorale qui, en l'espèce, fait obligation à l'électeur de prendre tous les bulletins, lors du scrutin. Qui plus est, les positions exprimées des autres acteurs sont bien de militer en faveur d’un quelconque aggiornamento, quoique le consensus autour du mode de scrutin soit le vœu le plus partagé.

A moins de 30 jours et poussière du scrutin, à quelques encablures du démarrage officiel de la campagne et dans un contexte où les suspicions ne cessent de monter au sujet de la distribution des cartes d'identité biométriques et de la disponibilité du fichier électoral, le président de la Cena, Doudou Ndir, et ses compagnons semblent de fait s’engager dans une mission qui n’est guère évidente.

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