Congrès du Pit : Un nouveau départ SY et seulement SY…

08 - Août - 2016

Congrès du Pit : Un nouveau départ SY et seulement SY…

Rideaux sur le sixième Congrès du PIT-Sénégal et félicitations aux nouveaux élus !

Il y avait plusieurs défis à relever, mais il faut dire que les délégués se sont surtout focalisés sur le passage de témoin entre différentes générations.
Au final, cet objectif a été atteint, au prix de quelques compromis parfois douloureux. En effet, le Parti se retrouve avec une direction à trois étages avec un président d’honneur, un président tout court et un secrétaire général.

Contrairement aux attentes de certains oiseaux de mauvais augure, qui prédisaient la scission du Parti, le Congrès a été une réussite sur le plan démocratique.

Même si la désignation des délégués en amont reste à parfaire, il ne fait pas l’ombre d’un doute que le Congrès peut être considdes différentes tendances se mouvant au sein du Parti. L’élection exemplaire du secrétaire général au suffrage universel est venue confirmer le fait souvent méconnu dans notre pays, que les partis de gauche restent parmi les plus démocratiques au sein de l’espace politique national, contrairement à beaucoup d’autres qui sont la propriété privée de leurs fondateurs.

Le Congrès est fini, mais la lutte se poursuit ! Il pourrait constituer un nouveau départ si et seulement si le PIT accepte de rompre avec les errements actuels de sa ligne politique, consistant à s’aligner systématiquement sur les positions d’un parti néolibéral.

Cette ligne de complaisance envers le pouvoir n’a d’ailleurs pas manqué de déteindre sur le déroulement des travaux. En effet, des fissures idéologiques notables ont entamé l’homogénéité idéologique légendaire du Parti, ayant pour conséquence de substituer à la convivialité habituelle entre compagnons de lutte, une animosité inhabituelle, à tel point que certains camarades ont cru bon de se faire accompagner par des agents de sécurité.

C’est ce qui fait dire à certains vieux militants désorientés par l’orientation actuelle du Parti, qu’une des toutes premières tâches de la nouvelle équipe dirigeante est de remettre le Parti sur les rails et de revenir aux valeurs véritables de la gauche.

Le sens de notre combat politique ne saurait être réduit à des poses de premières pierres ou à des inaugurations d’ouvrages entamés par le précédent régime. Il ne saurait non plus consister à une simple augmentation du taux de croissance, ce que réussissent parfaitement des pays gouvernés par les régimes les plus autoritaires de la planète.

Notre vocation n’est pas de servir de caution aux multiples reniements présidentiels, dont le référendum du 20 mars dernier constitue l’exemple le plus achevé.

Nous souffrons de voir le mépris avec lequel le gouvernement de la République traite le mouvement syndical enseignant. Nous considérons, que le Haut Conseil des Collectivités Locales tel qu’il va être mis en place, est loin de la structure proposée par les Assises Nationales, mais s’apparenterait plutôt à un Sénat encore plus onéreux et moins démocratique que les précédents. Nous brûlons d’impatience pour manifester notre solidarité à ces valeureux citoyens sénégalais que sont Nafi Ngom et Ousmane Sonko. A cet égard, nous refusons de nous laisser enfermer dans des logiques néocoloniales et bourgeoises (droit de réserve), qui ne cherchent qu’à perpétuer un ordre injuste.

Nous encourageons plutôt tous ceux, qui en le courage, à devenir des lanceurs d’alerte pour démasquer une gouvernance prétendument vertueuse mais réellement politicienne et partisane.

Nous sommes de plus en plus convaincus que le PIT doit se démarquer d’un gouvernement, dont le Chef instrumentalise les pouvoirs législatif et judiciaire, corrompt la Presse, refuse la dénonciation des crimes et délits économiques commis par ses militants et responsables politiques et promeut la transhumance politique.

Cela est d’autant plus urgent que le pouvoir apériste est en train de poser des jalons pour fausser le jeu électoral lors des prochaines législatives par la radiation intempestive et tous azimuts de tous les électeurs, qu’ils ne contrôlent pas politiquement, sans oublier les tripatouillages des dispositions constitutionnelles sur la bi-nationalité.

Nous récusons l’utilisation de l’épouvantail du terrorisme djihadiste comme justificatif de compagnonnages politiques irrationnels. Même dans l’opposition politique la plus radicale au pouvoir de Macky, nous serons les premiers soldats au front pour défendre la République, si elle est agressée par des extrémistes radicaux.

Dans ces conditions, nous ne voulons pas de la participation du PIT à une liste Benno Bokk Yakaar aux prochaines législatives, encore moins de la poursuite de la politique actuellement mise en œuvre par le régime APR, à travers la réélection de Macky Sall en 2019.

Nous exhortons la nouvelle équipe dirigeante du PIT à explorer avec les partis de gauche, en premier lieu la CDS et les organisations de la société civile, les voies et moyens pour la mise en œuvre des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la CNRI.

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