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Contrat d’affermage de l’eau au Sénégal:Suez au coeur d'un scandale

03 - Juin - 2019

Suez Group, dont la filiale Suez international qu’il détient à 100% est adjudicataire du marché de construction de la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (Kms3), se retrouve au cœur d’un grossier conflit d’intérêt dans le marché d’affermage de l’eau au Sénégal, selon des sources de Kritik.

Outre le Canard qui « enchaîne » l’ancien ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, par ailleurs beau-frère du Président Macky Sall, dans le canal de « Suez » et l’immixtion dans le dossier du Forum social sénégalais pour des soupçons de corruption, d’autres anomalies, on ne peut plus graves, sont notées dans le marché d’affermage de l’eau au Sénégal.
En effet, Suez group à qui le comité technique d’évaluation des offres a encore attribué provisoirement le marché d’affermage de l’eau est propriétaire à 100% de Suez international, né sur les cendres de Degremont - qui a construit Kms1 et Kms2 -, et qui est en train de réaliser Kms3. Alors que le 1er juin 2018, date de l’attribution de l’attribution définitive de Kms3 à Suez international, coïncide avec l’ouverture des offres pour le contrat d’affermage de l’eau.
Toutes choses qui font que Suez Group, pour éviter un conflit d’intérêt manifeste avec sa filiale Suez international, devrait se retirer de ce marché. Car, pendant la durée du contrat de Kms3 qui est de dix ans, il peut apparaître des visses cachées sur l’ouvrage. Dans ce cas de figure, c’est fort probable que Suez Group ferme les yeux pour ne pas s’auto-flageller. Plus grave encore, si Suez group remporte définitivement le contrat d’affermage de l’eau, c’est la même entité qui s’occupera de la construction, du contrôle - de concert avec la Sones - et de l’exploitation de Kms3 pendant dix ans.
Des zones d’ombres qui soulèvent moult interrogations. En élaborant son offre pour le contrat d’affermage de l’eau, Suez Group n’avait-elle pas d’autres éléments que ses concurrents n’avaient pas si l’on sait que Suez international en charge de Kms3 est une de ses filiales ?
Si les mêmes problèmes que connait Kms2 ressurgissent, comment Suez va-t-elle gérer l’affaire ? Pourquoi, l’autorité, c’est-à-dire l’État, n’a pas demandé à Suez Group de se retirer ? Pourquoi, aucune observation n’a été faite sur le conflit d’intérêt ? Suez Group avait-elle des assurances quant à l’octroi du marché ?
Comment se fait-il que l’Agence française de développement (Afd) et la Banque européenne d’investissement (Bei) qui financent le projet, aient fermé les yeux ? Alors que le conflit d’intérêt, banni des marchés publics, est flagrant dans le cas de Suez Group. Paradoxalement, l’État du Sénégal préfère fermer les yeux malgré le conflit d’intérêt et les collisions manifestes entre l’ancien ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, et Suez qui, alors que le marché ne lui a pas encore été définitivement attribué, a fait preuve de largesses...

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