Course à la Présidentielle : KHALIFA PLONGE – «Nous puiserons dans cette épreuve l’énergie pour redresser le pays» – Il boycotte son procès

27 - Juillet - 2018

C’est à travers une déclaration transmise à la presse par ses services que Khalifa Sall a annoncé hier sa candidature à la prochaine Présidentielle. Il n’a pas manqué de dénoncer le «procès politique engagé par ses adversaires» contre lui.
Khalifa Sall est candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019. C’était presque connu. Mais lui-même a fait l’annonce hier à travers une note transmise à la presse par Ville de Dakar infos. «Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019, avec la conviction que nous puiserons dans cette épreuve l’énergie pour rassembler les forces vives de la Nation, gagner la confiance du Peuple et redresser notre cher pays», a-t-il dit depuis sa cellule. Dans ladite déclaration, celui qui a été longtemps considéré comme un potentiel adversaire de Macky Sall a appelé les Sénégalais à «refuser que le seul choix qui leur soit donné soit celui de la perpétuation du régime actuel, à défendre la volonté souveraine du Peuple et à faire entendre leurs voix qui, elles seules, doivent décider de l’avenir de notre pays». Comme avant son arrestation et pendant le procès en première instance, l’édile de la ville de Dakar continue de crier que le dossier de la caisse d’avance est un «procès politique». Et il estime qu’il est de son devoir de dire à nouveau «la vérité aux Sénégalais». «Jamais je n’ai trahi leur confiance. Les accusations qui me sont faites sont ignominieuses, hypocrites et infamantes. Aujourd’hui plus que jamais, je réfute avec force et conviction chacune de ces dernières qui poursuivent le dessein politique lâche d’entraver la liberté du suffrage. Je n’accepte pas et je n’accepterai jamais que la démocratie, et à travers elle le vote des Sénégalais, soit muselée», jure-t-il. Par ailleurs, le député-maire socialiste a donné les raisons pour lesquelles il a accepté de répondre à la justice. Il dit : «Traîné en justice par mes adversaires politiques, j’ai accepté de me défendre par respect pour le pouvoir judiciaire qui, avec les pouvoirs législatif et exécutif, constitue un des piliers de notre République et le socle sur lequel se construit et se consolide notre système démocratique. Mais ce n’est pas sans appréhensions que je l’ai fait, et l’histoire m’a donné raison. Cette procédure ne présente pas de garanties à même d’assurer les droits de ma défense et le fonctionnement normal du système judiciaire dans un Etat de droit. Depuis le début, je n’ai pas été traité en justiciable comme les autres.» Cette conviction, il la tient des «nombreuses violations qui ont entaché l’enquête préliminaire de police et l’instruction» et de procédure qui a été menée «uniquement à charge et avec empressement pour hâter le procès et son issue». Et d’après lui, «aujourd’hui les masques sont définitivement tombés avec le refus de la Cour d’appel de Dakar d’exécuter la décision de la Cour de justice de la Cedeao qui a constaté (sa) détention arbitraire et le caractère inéquitable du procès». Il reste à savoir si sa condamnation sera définitive ou pas avant le dépôt des candidatures devant le Conseil constitutionnel qui a le dernier mot.

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