CPI Me Sidiki Kaba, ministre de la Justice : «Le procès de Habré est de qualité internationale»

24 - Mai - 2017

CPI Me Sidiki Kaba, ministre de la Justice : «Le procès de Habré est de qualité internationale»

Lors d’une rencontre hier sur les relations entre l’Afrique et la Cpi, le président de l’As­semblée des Etats parties au Statut de Rome a plaidé le renforcement des juridictions africaines pour juger les crimes de masse. Me Sidi­ki Kaba a cité l’«exemplarité» du procès de Hissein Habré pour en déduire que «l’Afrique peut juger l’Afrique…»
Les relations entre la Cour pénale internationale (Cpi) et l’Afrique ne sont pas au beau fixe. D’ailleurs, le président de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome le reconnait mais appelle les Etats africains à rester dans cette cour accusée d’être dirigée contre l’Afrique et ses dirigeants. Pour lui, un retrait collectif, idée qui serait en vogue dans les couloirs de Addis Abéba, siège de l’Union africaine, «n’est pas la bonne solution». Pour Me Sidiki Kaba, le problème n’est pas de quitter la Cpi mais de renforcer les juridictions africaines pour juger les crimes de masse. Pour s’en convaincre, le Garde des sceaux ne cherche pas loin pour trouver un exemple : le procès de Hissein Habré. «On a organisé au Sénégal un procès de qualité internationale offrant toutes les garanties aux accusés, à la défense et aux victimes. Cela montre que l’Afrique peut juger l’Afrique, ses enfants, ses dirigeants… C’est ce que nous voulons voir sur l’ensemble du continent africain», a plaidé le ministre de la Justice, hier lors d’une rencontre de haut niveau sur «le renforcement des systèmes judiciaires africains par le biais de la complémentarité et de la coopération efficace et dynamique avec la Cpi».
Retour de la Gambie et de l’Afrique du Sud à la Cpi
Ce procès historique, qui a connu son épilogue le 27 avril 2017, constitue, selon le Premier ministre Mahammed Dionne, «la preuve que l’Afrique dispose moyens de juger les crimes de masse et que les Africains ne sont pas contre la justice pénale internationale». D’après le chef du gouvernement, l’Afrique doit promouvoir une justice forte et efficace. Et cela, dit-il, «passe nécessairement par le relèvement des budgets des ministères de la Justice, des pays africains, une domestication des normes internationales, une formation pointue et continue des acteurs judiciaires et une modernisation de nos systèmes judiciaires». Pour M. Dionne, la justice pénale internationale «ne prime pas sur le droit national mais complète ses failles et faiblesses lorsque les systèmes judiciaires nationaux ne disposent pas de capacités nécessaires ou n’ont pas la volonté de juger leurs crimes de masse». Enfin Me Sidiki Kaba a annoncé le retour de la Gambie et de l’Afrique du Sud à la Cpi et espère un «dialogue fructueux» avec le Burundi pour le faire revenir sur sa décision de quitter la juridiction internationale.

Autres actualités

12 - Septembre - 2018

Exploitation des ressources pétrolières et gazières LA SOCIETE OFFSHORE ONE PORTEE SUR LES FONTS BAPTISMAUX

Un groupe de 25 experts sénégalais, évoluant dans le secteur des hydrocarbures et capitalisant chacun plus de 25 années d’expérience, a mis en place une...

11 - Septembre - 2018

Instrumentalisation de la justice: Ismaéla Madior Fall prend la défense de l'éxécutif...

Le ministre de la Justice n'est pas d'accord avec ceux qui disent que la justice est aux ordres des autorités étatiques. Ismaila Madior Fall a porté sa robe d'avocat pour...

11 - Septembre - 2018

Affaire Me Madické Niang : La colère de Me Wade téléguidée par Karim Wade

Karim Wade n’est pas exempt de reproche dans la réaction de son père qui a accusé hier lundi, Me Madické Niang de vouloir dynamiter son parti. En effet, de...

11 - Septembre - 2018

Khalifa Sall officiellement destitué depuis vendredi

Depuis vendredi, Khalifa Ababacar Sall n’est plus officiellement le maire de Dakar. En effet, la mesure entrant en vigueur dès la réception de la notification de sa...

11 - Septembre - 2018

Serigne Mansour Sy Djamil:« Si on m’avait arrêté lors de la marche il y aurait eu bain de sang…"

Serigne Mansour Sy Djamil s’est adressé aux Sénégalais via sa page facebook. Le leader du bes du Niak qui s’exprimait sur l’actualité politique...