Cultures urbaines : A Thiès, les acteurs s’imprègnent du Fonds de développement
Cultures urbaines : A Thiès, les acteurs s’imprègnent du Fonds de développement
Les acteurs culturels de la région de Thiès ont planché, hier, sur les lignes directrices du Fonds de développement des cultures urbaines (Fdcu).
Une délégation du Fonds de développement des cultures urbaines (Fdcu) s’est rendue, hier, sur la ville de Thiès. L’objectif, rencontrer les acteurs culturels de la région pour qu’ils s’imprègnent des lignes directrices du Fdcu. Ainsi, ont-ils été invités à mieux les cerner en perspective de leurs futures idées de projets qui pourraient être sélectionnés pour financement par le fonds. L’ambition est d’inciter à la création d’emplois dans le domaine des cultures urbaines : hip-hop, rap, entre autres. Au cours de la rencontre présidée par la directrice du centre culturel régional, Mme Anne Marie Faye, il a été beaucoup question de l’impact que devrait susciter la mise en place de ce fonds dans la promotion des cultures urbaines dans nos régions.
Mme Adama Diallo de la Direction des arts, qui conduit la délégation du fonds dans cette tournée d’information et de sensibilisation, a indiqué « qu’un fonds de 300 millions de FCfa est mis en place pour une première phase et devrait permettre de financer les projets porteurs qui seront soumis par les acteurs des cultures urbaines. Dans ce sens d’ailleurs, un premier appel à projet sera lancé dans la période du 1er décembre 2016 au 31 janvier 2017 ».
Dans cette perspective, les jeunes acteurs du mouvement hip-hop et du reggae de Thiès sont invités à s’organiser et à prendre des initiatives allant dans le sens de soumettre des projets culturels. Pour ensuite, indique Mme Adama Diallo, « se rapprocher du Centre culturel régional en tant que structure d’encadrement et d’orientation qui va les accompagner dans le processus de rédaction de projet, partant de l’idée jusqu’au financement en passant par le cadre de référence, la construction logique, les modalités de mise en œuvre, la situation et perspective en fin de projet ».
Mme Faye estime que « ce fonds est venu à son heure en ce sens que le mouvement hip-hop de Thiès, connu pour son dynamisme à travers les nombreuses associations et labels, en avait bien besoin pour le financement de ses activités. La région compte plusieurs associations de hip-hop dont l’association des rappeurs de Thiès présidée par El hadji Malick Guèye. Il a déploré une absence d’infrastructures à même d’abriter des manifestations comme les festivals. Il a noté le manque de salles de spectacle, d’un studio d’enregistrement.
Aussi, selon Mme Adama Diallo, « l’un des objectifs du fonds va porter également, et en priorité, sur la formation des jeunes porteurs de projets, sur la structuration, la diffusion, l’évènementiel, la création, l’échange, la mobilité, l’administration, le suivi et l’évaluation tout en encourageant leurs contributions et leurs efforts ». Beaucoup de jeunes artistes ont assisté à la rencontre pour mieux cerner les étapes essentielles du processus de rédaction d’un projet culturel urbain.