Dame Mbodji, Sg Cusems/Authentique, sur les dates des examens de fin d’année : «l’année est blanche et il n’y a aucune autre possibilité»

09 - Mai - 2020

Les Services du Ministère de l’Education nationale ont fait des propositions de dates, pour la tenue du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee), du Baccalauréat et du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). Propositions rejetées par Dame Mbodji, secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire authentique (Cusems/A), qui estime que l’année est blanche et qu’il n’y a aucune autre possibilité.

Alors qu’on se projette vers une reprise des cours, le 2 juin, les Services du Ministère de l’Education ont fait des propositions sur les dates des examens scolaires. Le Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et l’Entrée en sixième sont programmés, les 26 et 27 juillet. Le Baccalauréat devrait se tenir, le 3 août, et le Bfem, le 17 août. Ces propositions devraient être validées, à la suite d’une plus large concertation, avec l’ensemble des acteurs de l’Ecole.

Des propositions, déjà, rejetées par pas certains acteurs de l’Education. C’est le cas de Dame Mbodj, secrétaire général du Cusems/A. Interpellé par “Source A”, il estime que les délais, pour aller vers des examens, sont courts.

«On rejette ces dates. Comment peuvent-ils attendre, le 2 juin, avec tout le temps qu’on a perdu, pour faire revenir les élèves, pour un mois et demi, et aller aux examens ? Il faut qu’on soit sérieux. Si on avait repris, à temps, les cours, ce serait possible. C’est trop tard pour organiser des examens», a déclaré Dame Mbodji.

«Pour une année scolaire où 4 mois sont perdus avec le mois d’octobre et les deux mois de grèves, si on y ajoute encore le mois de Mai, ça fera 5 mois sur 9, l’année est perdue»

Pour Dame Mbodj, on devrait songer à reprendre les cours, un peu plus tôt, comme son Syndicat l’avait proposé, si on voulait aller à des examens sérieux. «Lorsqu’on avait écouté le ministre de l’Education nationale dire qu’ils ont validé l’année scolaire, à travers une émission à la radio, nous avions fait une proposition, depuis, qui consistait à faire revenir les élèves en classe d’examens. Et, nous avions demandé que les cours reprennent, à partir du 21 Avril. Là où nous ne sommes pas d’accord avec le ministre de l’Education, jusqu’à aujourd’hui, c’est de reprendre, le 2 juin», a-t-il déclaré.

Ainsi, à en croire Dame Mbodji, avec toutes ces perturbations, une année blanche est inévitable. «Pour une année scolaire où 4 mois sont perdus avec le mois d’octobre et les deux mois de grèves, si on y ajoute encore le mois de Mai, ça fera 5 mois sur 9, l’année est perdue. Puisqu’il n’y a pas assez de temps d’apprentissages, pour sauver l’année scolaire, nous, notre position est que l’année est blanche. L’année est blanche et il n’y a aucune autre possibilité. Mathématiquement, l’année est blanche», a-t-il soutenu.

«Ils vont valider l’année, alors que les élèves n’ont pas appris, ce qui est regrettable et le peuple laisse faire. Les élèves vont réussir, sans avoir le niveau»

Poursuivant, le syndicaliste ajoute : «pour que l’on puisse valider l’année, il faut que l’on parle du quantum horaire, il faut qu’on parle des enseignements et apprentissages, et qui, malheureusement, ne se sont pas bien déroulés, et on n’a plus le temps pour le faire. Pour valider l’année, il faut regarder les contenus, regarder le temps d’apprentissages qui est le quantum horaire. Pour ces deux facteurs majeurs perdus et qui entrent pour la validation d’une année, c’est clair que le Sénégal ne peut plus se rattraper».

Cependant, il craint que l’année soit validée par les autorités, comme ce fut le cas pour les années précédentes, alors que les cours ne se sont pas déroulés, normalement. «Maintenant, la validation de l’année revient à l’Etat. Il avait validé l’année, en 2016/2017, alors que l’année n’était pas valable. Il l’a fait en 2012, alors que les élèves n’avaient pas fini les enseignements et apprentissages, parce qu’il y avait une longue grève avec le Grand Cadre. Partant de ce fait, l’Etat est en mesure de valider une année qui n’est pas valide et c’est ce qui est en train de se préparer. Ils vont valider l’année, alors que les élèves n’ont pas appris, ce qui est regrettable et le peuple laisse faire. Les élèves vont réussir, sans avoir le niveau», a soutenu le secrétaire général du Cusems/A et membre du G20.

Autres actualités

30 - Septembre - 2016

Attaques contre Aliou Sall : Thérèse Faye "désapprouve la démarche" de Mame Mbaye Niang et assène ses vérités

La coordonnatrice de la Convergence des jeunesses républicaines, Thérèse Faye Diouf "désapprouve la démarche" du ministre Mame Mbaye Niang à l'endroit...

30 - Septembre - 2016

PAIN DE SINGE : SEULS 25% DE LA COLLECTE TRANSFORMÉE, MALGRÉ UNE DEMANDE EN HAUSSE

Seuls 25% du pain de singe (bouye en wolof) collecté au Sénégal est destiné à la transformation, dans un contexte pourtant marqué par une demande de plus...

29 - Septembre - 2016

LES NUMÉROS DE TÉLÉPHONE NON IDENTIFIÉS JUSQU’AU 11 NOVEMBRE SERONT RÉSILIÉS (DG ARTP)

L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) travaille, avec tous les opérateurs de téléphonie mobile, pour...

29 - Septembre - 2016

Construction de nouvelle prison à Sébikotane: Macky Sall accélère la cadence

La situation difficile dans le milieu carcéral sénégalais n’a pas laissé indifférent le président de la République. En Conseil des ministres...

29 - Septembre - 2016

Gestion patrimonialiste des affaires de l’Etat : le « syndrome Karim » guette Aliou Sall

Alors que le Sénégal n’en a pas encore fini avec l’Affaire Karim Wade, une autre de ce genre germe petit à petit dans les rangs du nouveau régime que...