DANSES URBAINES LES ACTEURS APPELLENT A PLUS DE CONSIDERATION
DANSES URBAINES LES ACTEURS APPELLENT A PLUS DE CONSIDERATION
Le séminaire de recherche du musée Théodore Monod de l’Ifan sur les politiques culturelles s’est particulièrement intéressé, hier, mercredi 15 mars, à la question des danses urbaines. L’occasion pour les danseurs chorégraphes Jean Tamba et Gacirah Diagne de lister les maux auxquels le secteur fait face, avant d’appeler à plus de considération pour la danse dans les politiques culturelles.
Après les arts visuels, le théâtre et le conte, le séminaire du musée Théodore Monod de l’Ifan, sur les politiques culturelles, s’est intéressé aux danses urbaines qui, elles non plus, n’échappent pas aux difficultés auxquelles fait face le secteur de la culture. Hier, mercredi 15 mars, l’occasion a été saisie pour lister tous les maux qui gangrènent le milieu. Et quand ce n’est pas le manque de formation ou le problème des productions qui ne circulent pas toujours, c’est le manque de financements, pour des projets et des infrastructures adaptés aux danses urbaines, qui plombe l’envol du secteur.
Selon le danseur chorégraphe, Jean Tamba, toutes ces difficultés se répercutent aujourd’hui sur la façon dont fonctionne le secteur. «Pour avoir une bonne production, il faut avoir des gens bien formés», a-t-il dit. Allant plus loin, le danseur a aussi fait savoir que «même dans la politique de l’Etat, on ne voit pas la culture, la danse est vraiment laissée en rade». Etalant encore sa colère, Jean Tamba déplore le fait qu’il n’y ait que très peu de lieux adaptés aux danses urbaines. Poursuivant son propos, Jean Tamba regrettera aussi que les danseurs formés à l’Ecole nationale des Beaux-Arts finissent par chômer.
«Il faut caser les gens car nous sommes en train de nous battre pour faire comprendre aux autorités que la danse est un métier», a-t-il souligné. Dans le même ordre d’idées, la danseuse chorégraphe, Gacirah Diagne a laissé entendre que malgré tout, il y a des efforts entrepris dans le secteur en citant par exemple les fonds attribués aux cultures urbaines. Toutefois, elle relève que « c’est trop difficile pour eux d’aller vers les autres régions».
Pour résoudre les problèmes et permettre l’envol des danses urbaines, Gacirah Diagne invite à la construction d’infrastructures un peu partout, pour que la circulation soit facilitée. Pour sa part, Jean Tamba, qui n’a pas cessé de pointer du doigt les médias qui font la promotion de certaines danses qualifiées d’«obscènes», appelle justement à «faire la différence entre ces formes de danses et la danse dite professionnelle». Allant plus loin, il demande «d’amener la danse à l’école pour permettre aux gens de travailler l’esprit, parce qu’elle réduit la nervosité».