DECLARATION – Ismaïla Madior Fall sur l’enquête relative à la mort de Fallou Sène : «Le procureur de la République attend d’avoir des informations complémentaires»

20 - Juin - 2018

Les pensionnaires de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb), qui continuent d’exiger que justice soit rendue à Fallou Sène, n’apprécieront certainement pas la sortie du ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Ismaïla Madior Fall a en effet soutenu hier à Fatick que le procureur de la République attend d’avoir des informations complémentaires pour boucler l’enquête sur la mort de leur camarade tué le 15 mai dernier.
Les Sénégalais vont devoir prendre encore leur mal en patience avant de connaître le nom du présumé meurtrier de l’étudiant Fallou Sène. Puisque le ministre de la Justice et Garde des Seaux a en effet soutenu hier à Fatick que le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar attend d’avoir des informations complémentaires pour poursuivre le travail entamé par son collègue de Saint-Louis.
Toutefois, Ismaïla Madior Fall, pour qui le temps de la justice n’est pas toujours le temps ordinaire, a promis qu’au niveau de la justice, tout ce qui doit se faire se fera. Mais «les choses ne se feront pas de façon précipitée parce qu’en réalité, il ne s’agit pas de désigner des coupables et de les faire payer. La justice ce n’est pas ça», prévient-il. Avant d’ajouter : «La justice œuvre pour la manifestation de la vérité. On doit être éclairé par rapport aux conditions dans lesquelles ces évènements sont survenus et c’est à partir de ce moment que les décisions qui doivent être prises au niveau de la justice vont être prises», a-t-il précisé. Non sans avoir rappelé les instructions données par le chef de l’Etat, dès la survenue de ce douloureux événement, pour que la justice puisse faire son travail.
Ismaïla Madior Fall s’exprimait lors de la célébration dans la capitale du Sine de la Journée de l’Enfant africain, en souvenir du massacre des enfants de Soweto le 16 juin 1976, par le régime de l’Apartheid.
Revenant sur la portée de cet événement placé sous le thème «Aucun enfant laissé pour compte pour le développement de l’Afrique», le ministre a indiqué que l’Union africaine (Ua) a fait du 16 juin, une date de référence pour évaluer sur l’ensemble du continent les progrès réalisés en faveur des droits de l’enfant. «Il s’agit d’une obligation de redevabilité à laquelle chaque Etat est astreint envers sa jeunesse afin d’adresser les questions et les problématiques les plus urgentes, les plus prégnantes et d’y apporter des solutions pertinentes», déclare-t-il. Sous ce rapport, il a rappelé les efforts que le gouvernement du Sénégal est en train de faire dans le cadre de la protection de l’enfant, notamment en termes de couverture maladie universelle, entre autres.
Auparavant, le Premier président de la Cour d’appel de Kaolack, qui s’est vivement félicité de la célébration de l’enfant africain, eu égard aux nombreux abus dont il fait aujourd’hui l’objet, n’a pas manqué de se désoler de la disparition des mécanismes traditionnels de protection de l’enfant. «La société africaine, bien avant l’adoption des textes internationaux, avait imaginé et mis en place des mécanismes qui devaient accompagner l’enfant, à toutes les étapes le préparant à la vie adulte. Aujourd’hui, tous les verrous de ce mécanisme ont sauté de sorte que l’enfant se trouve en nécessité de protection», a soutenu Ousmane Kane. Selon le haut magistrat, cette nécessité de protection de l’enfant revêt un double caractère. A l’en croire, il faut protéger l’enfant contre lui-même pour lui éviter les multiples déviances auxquelles il est confronté. Mais, il faut aussi et surtout le protéger de la turpitude des adultes, aussi bien dans le cercle familial qu’à l’école et dans la rue. «Quelle est cette société où la petite fille ne se sent plus en sécurité entre les mains de son grand-père ou de son père qui peuvent l’utiliser à des fins purement sexuelles», s’est interrogé le juge. Avant de magnifier le travail de veille citoyenne accompli quotidiennement par des enseignantes ou de simples voisins, pour mettre un terme à la commission d’actes crapuleux à l’encontre des enfants, notamment les filles.

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