">

Défiant Macky en prenant les Sénégalais comme témoins: Karim joue son va-tout !

19 - Juin - 2018

La bataille judiciaire est secondaire dans ce combat « mortel » qui oppose Macky à Karim, le fils de l’ancien Président.
Les deux « fils » de Wade sont, du fait de la traque enclenchée par l’un contre l’autre, plongés dans une logique de bataille politique qui devra finir par la défaite de l’un d’eux.
En écrivant aux Sénégalais et en leur donnant rendez-vous pour 2019, Karim défie Macky et met toute sa crédibilité politique sur la balance. Mieux, il prend ses concitoyens comme témoins.
Car, il reste évident que si jamais il ne venait pas et si sa candidature n’était pas acceptée, comme le dit le Ministre actuel de la Justice, le fils de Wade sera à jamais discrédité.
Il devra sinon renoncer à sa carrière politique, du moins se faire remorquer par d’autres et mettre un trait sur son rêve de prendre les rênes du parti.
C’est pourquoi, il est en train de mener la bataille de sa vie, celle d’écarter l’obstacle Macky et toute l’armada juridique mise à ses trousses. Il devra déjouer les plans de son adversaire et lever les équivoques ainsi entretenues.
La question est maintenant de savoir quels sont ses atouts dans cette bataille. Sera-t-il de retour? Et si oui, sera-t-il candidat?
Des interrogations qui cachent mal la complexité du problème. Tout ne dépend pas forcément de Macky Sall. Il faudra aussi réussir à convaincre le Conseil constitutionnel de la validité de sa candidature et ce n’est pas donné d’avance. A moins que l’l’on ne considère, comme certains, que cette juridiction manque totalement d’indépendance.
Et avant le Conseil constitutionnel, il faudra aussi surmonter l’obstacle du Qatar. Quoi que l’on dise, les autorités qataries ont joué un rôle important dans ce qui a été dénommé « l’exil » de Karim. Le Qatar est garant d’un incontournable protocole dont personne ne peut nier l’existence.
En écrivant aux Sénégalais pour leur donner date, Karim joue son va-tout.
Au demeurant, sur le plan juridique, personne ne peut l’empêcher de mettre les pieds au Sénégal, même si, moralement, le protocole l’astreint à autre chose. Malheureusement, il peut aussitôt être soumis à une contrainte par corps au cas où il n’aurait pas payé les sommes dues à l’État au regard de la décision de justice.
La réalité est que Karim est tenu en respect par Macky qui a travaillé à diminuer, au maximum, sa capacité à être candidat.
Il va alors difficilement desserrer l’étau. Si sa sortie obéit seulement à une exigence de bataille psychologique, donc de communication et ne se base pas sur des gages réels d’asseoir les conditions de sa remise sur orbite politique, il va davantage ternir son image et se faire oublier.
Son non-retour et sa non-participation à la présidentielle de 2019 sonneront comme un aveu d’impuissance, mais aussi d’échec face à Macky.
Comme quoi, entre Macky et les Wade, la bataille ne fait que commencer. Un « mortal kombat ».

Autres actualités

19 - Septembre - 2018

Alioune Tine: “l’Etat ne finance pas la Société civile, pour lui priver de son autonomie”

L’ancien Directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est ferme dans sa conviction. En effet pour Alioune Tine, l’Etat...

19 - Septembre - 2018

Me Madické Niang se positionne pour 2019

Les bisbilles entre Me Madické Niang et le Président Wade sont loin d’être réglées. Le président du groupe parlementaire Liberté et...

19 - Septembre - 2018

Célébration de la Tamkharit UNE FETE QUI REGORGE BEAUCOUP DE GRACES ET DE BIENFAITS

Dans la nuit du mercredi 19 à jeudi 20 septembre, les musulmans du Sénégal à l’instar de la communauté islamique célèbrent la fête de...

19 - Septembre - 2018

TRANSPORTS – Projet de Bus rapid transit : 14 communes desservies, 300 mille voyageurs transportés par jour

Le ministre des Infrastructures, des transports et du désenclavement, Abdoulaye Daouda Diallo, a procédé au lancement de l’atelier du projet de Bus rapid transit (Brt)....

19 - Septembre - 2018

Dernière minute: Le lieutenant d'Ousmane Sonko libéré

Birame Soulèye Diop a été finalement libéré. Interpellé par des gendarmes à 15 heures à son’ bureau, l'administrateur de Pastef a pu...