DEFICIT BUDGETAIRE MAITRISE, FAIBLE RISQUE DE LA DETTE, BONNES RECETTES, FAIBLE INFLATION… LE FMI ENCENSE LE SENEGAL

31 - Août - 2016

DEFICIT BUDGETAIRE MAITRISE, FAIBLE RISQUE DE LA DETTE, BONNES RECETTES, FAIBLE INFLATION… LE FMI ENCENSE LE SENEGAL

Les signaux de l’économie nationale sont au beau fixe. Et les perspectives encourageantes si la dynamique de la mise œuvre du Plan Sénégal Emergent (Pse) se poursuit convenablement. La croissance va se poursuivre pour atteindre les 6,5% dans deux ans. Telles sont les observations d’une mission du Fonds monétaire international (Fmi) au terme des entretiens sur les consultations de 2016 au titre de l’article IV avec le Sénégal et de la troisième revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) tenue, à Dakar du 17 au 30 août 2016.

Une mission du Fonds monétaire qui a séjournée du 17 au 30 août 2016 à Dakar dans le cadre de la troisième revue de l’accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) a livré ses observations relatives au cadre macroéconomique du Sénégal. De ces entrevues, il ressort que le Sénégal est «sur les rampes de l’émergence», a affirmé hier, mardi 30 août, Ali Mansoor, chef de mission lors d’un point de presse tenu à cet effet. Selon l’expert du Fmi: «le cadre macroéconomique reste stable et la croissance robuste. L’exécution budgétaire sur les six premiers mois est satisfaisante bien que les recettes douanières soient en deçà de l’objectif du programme. Au total, la mise en œuvre de l’Ispe reste satisfaisante avec le respect de presque tous les critères quantitatifs et objectifs à fin juin 2016».

LE FMI PREVOIT UN TAUX DE CROISSANCE DE 6,5% DANS DEUX ANS

«Nous pensons que la mise en œuvre du Pse se poursuit de manière satisfaisante. Dans ce contexte, nous pensons que la croissance pour cette année va être maintenue à des taux élevés pour atteindre les 6,5% dans les ans à venir. Et ceci est encourageant de voir une grande amélioration de la balance de paiement avec le compte courant projeté avec un déficit d’environ 6,5%. Mieux, ce résultat n’est pas seulement lié à la baisse du coût des matières premières mais aussi une hausse du niveau des exportations», s’est réjoui Ali Mansoor.

Sur le moyen terme, renseigne le Fmi: «Les perspectives pour la période 2016 -2017 restent positives avec un taux de croissance projeté au dessus de 6%, porté par une agriculture plus performante, le redressement de l’industrie ainsi que par le maintien du dynamisme dans les activités de services. L’inflation devrait rester faible». De ce constat, «l’équipe du Fmi salue la volonté des autorités de continuer à mener une politique budgétaire adéquate, y compris en maintenant leur objectif initial de déficit budgétaire de 4,2% du Produit intérieur brute (Pib) en 2016. Le déficit budgétaire devrait se situer à 3,7% du Pib en 2017», projette l’expert du Fmi. Toujours selon lui: «Ceci devrait permettre d’atteindre les critères de convergence de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) avec un déficit de 3% en 2018. Globalement tout va bien», a-t-il soutenu.

SOUTENIR LES PME ET FAIRE DE BONS INVESTISSEMENTS

L’expert du Fmi de demander au gouvernement sénégalais d’ouvrir son espace économique en particulier aux petites et moyennes entreprises (Pme) et aux investissements directs étrangers (Ide) pour que la croissance enregistrée en 2015 soit inscrite dans la durée notamment à l’horizon 2035.
« Il faut créer un cadre où ces PME pourront s’épanouir. Ce qui permettra d’accroitre la production nationale», a-t-il soutient.

MAINTENIR LE CAP POUR DEVENIR UN PAYS EMERGENT

Au regard du cadre macroéconomique (investissements), soutenu par la chute du prix du baril de pétrole et de bonnes perspectives agricoles la mission et les autorités ont convenu que le véritable défi pour le Sénégal reste le maintien de la croissance durable et inclusive, afin de créer de l’emploi pour la population jeune et ainsi réduire de manière significative la pauvreté.

Pour se faire, l’accélération des réformes structurantes engagées pour améliorer la productivité et l’environnement des affaires doivent être poursuivies pour maintenir la dynamique de croissance, renforcer le caractère inclusif et fortifier la résilience de l’économie aux chocs internes, régionaux et internationaux», conseille vivement les experts.

PSE, UN BON PLAN

A ces recommandations, la soutenabilité de la dette dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (Pse) doit être poursuivie. Car, «le Pse est un bon plan», a dit Ali Mansoor. Et pour y arriver, il faut: «la restauration des marges de manœuvres budgétaires à travers une meilleure mobilisation des recettes et une rationalisation des dépenses de consommation publique. S’y ajoute également entre autres efforts additionnels, la modernisation des administrations des impôts et douanes, la bonne gestion des finances publiques, la gouvernance économique pour renforcer les capacités et accroitre la qualité des investissements publics».

MISE EN ŒUVRE DE L’ISPE

Revenant sur la mise en œuvre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe), Ali Mansour estime que tous les critères quantitatifs et la plupart des objectifs indicatifs pour 2015 ont été atteints y compris le déficit budgétaire.
Toutefois, le chef de mission du FMI, déplore le fait que plusieurs repères structurels en particulier l’amélioration de la gouvernance économique, n’ont pas été atteints.

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