Depuis le 21 août 2020, Karim Wade a retrouvé son droit d’être électeur et éligible

04 - Septembre - 2021

Le Collectif des avocats de Karim Wade, qui a été condamné arbitrairement à l’issue d’un procès politique et une parodie de justice, informe l’opinion publique nationale et internationale que, depuis le 21 août 2020, le code électoral ne peut plus être invoqué par l’Etat du Sénégal pour faire obstacle à l’inscription de leur client sur les listes électorales et à sa candidature à toute élection.
Alors que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), juridiction d’exception, n’était pas allée jusqu’à priver Karim Wade de ses droits civils et politiques, l’Etat du Sénégal a arbitrairement, sans aucune base légale, radié notre client des listes électorales en se prévalant de l’articleL.31 du code électoral qui interdit l’inscription aux personnes condamnées.
Toutefois,l’article L32 du code électoral limite cette interdiction d’inscription sur les listes à une durée de 5 ans. Ainsi, depuis le 21 Août 2020, Karim Wade devient électeur et éligible en vertu de la loi électorale et par l’expiration du délai de 5 ans suivant la décision de la Cour suprême du 20 Août 2015 qui avait rejeté son pourvoi contre l’arrêt de condamnation par la CREI.
Le collectif rappelle que l’État du Sénégal a gravement et de manière persistante bafoué les droits de Karim Wade et refusé d’appliquer la décision du Comité des droits de l’homme des Nations Unies qui a jugé, en 2018, que l’arrêt de la CREI violait le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et que l’État du Sénégal était tenu de faire réexaminer la condamnation de Karim Wade. Par ailleurs, le 31 octobre 2019, le Comité avait solennellement déclaré qu’il était «préoccupé par le fait que la décision du Conseil constitutionnel intervenue le 20 janvier 2019 (…) a invalidé la candidature de celui-ci au motif qu’il avait été condamné».
Le Collectif rappelle à l’État du Sénégal qu’il est tenu de se conformer strictement au respect de la Constitution et des traités internationaux qui garantissent les droits de Karim Wade, violés par les autorités de son pays depuis 2012.
Il lui demande de procéder sans délai à la réinscription de Karim Wade sur les listes électorales et réaffirme sa détermination à faire réviser son procès, comme l’exigent le Comité des droits de l’homme des Nations Unies ainsi que de nombreuses organisations qui agissent pour la défense des droits de l’homme et le respect des libertés et de la démocratie au Sénégal.
Fait à Dakar, le 21 septembre 2020
Me Demba Ciré BATHILY Me Michel BOYON
Avocat au barreau de Dakar Avocat au barreau de Paris
Me Ciré Clédor LY Me Seydou DIAGNE
Avocat au barreau de Dakar Avocat au barreau de Dakar

Autres actualités

19 - Mars - 2020

​Urgent-Coronavirus: le Sénégal enregistre 5 nouveaux cas positifs, soit un total de 34

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a annoncé ce mercredi 5 nouveaux cas positifs de coronavirus sur les 25 tests effectués. Il s'agit...

19 - Mars - 2020

Progression spectaculaire du Covid-19: Le doute gagne les esprits

Il est difficile de ne pas trembler devant la réalité des chiffres : 475 morts en un seul jour, 3000 morts au total alors que la Chine n’en avait déclaré que...

19 - Mars - 2020

Coronavirus - Vers un confinement total au Sénégal

Au Sénégal, la liste des personnes atteintes de la pandémie du Coronavirus s’allonge de jour en jour depuis la confirmation du premier cas le 2 mars. Face à...

19 - Mars - 2020

Coronavirus_ Sénégal ferme totalement ses frontières aériennes

Après la fermeture partielle du ciel sénégalais, ce mercredi 18 mars 2020 à 23h59, le Ministre Alioune Sarr a pris la mesure additionnelle suivante : La...

18 - Mars - 2020

Crainte pénurie denrées alimentaires: le ministre du Commerce rassure pour le court terme, les boulangers craignent le virus dans le pain

Face à la propagation du coronavirus, devenue pandémie jusqu’à bouleverser les échanges commerciaux dans le monde, au Sénégal, une pénurie...