Des gagnants aux postures de perdants
La sortie hasardeuse de Boun Abdallah Dionne montre l'état dans lequel la majorité présidentielle se trouve. Une peur-panique profonde de perdre le pouvoir . En déclarant Macky Sall vainqueur des élections présidentielles avec un score de 57% en pleine soirée électorale relève d'une grossièreté absolue à l'endroit des sénégalais et de nos institutions habilitées à arbitrer le processus électoraldu début à la fin.
Certes il lui est loisible de penser ou croire à la victoire de son candidat, mais la vulgariser au travers d'un média d'État qui constitue le mémoire commun des sénégalais rabaisse la note de notre démocratie.
Avec cette déclaration clandestine, il a davantage interpellé les sénégalais à la prudence et à la vigilance sans le vouloir et le savoir.Mais comme l'avait dit un auteur de l'antiquité du nom de Thycidide "tout homme politique qui a du pouvoir, tente à aller jusqu'au de son pouvoir". L'homme de confiance du candidat Sall n'y échappe pas, seulement il faut se rappeler d'un certain ministre du nom de Serigne Mbacké Ndiaye qui avait annoncé en 2012 la victoire au premier tour de son candidat Abdoulaye Wade face à Macky Sall avec un score de 55%. Pour autant, les résultats officiels ont projeté le candidat Macky Sall au second tour.
Ainsi le même scénario se reproduit en 2019, des vainqueurs qui ont des postures de mauvais perdants. En écoutant Me Moussa Diop Dg de DDD qui exprime ses envies "de prendre un bulldozer pour déconstruire ILA-TOUBA, pour la construire au Fouta" parce que Touba leur échappe, de même que il doit comprendre que d'autres Sénégalais ont cette envie aussi de voir ses espèces d'homme politique de cet acabit disparaître du champ politique.