DEVELOPPEMENT DURABLE DES SYSTEMES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES L’IMPORTANCE DES LEGUMINEUSES EN DEBAT
DEVELOPPEMENT DURABLE DES SYSTEMES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES L’IMPORTANCE DES LEGUMINEUSES EN DEBAT
Les légumineuses constituent des atouts dans le développement durable des systèmes agricoles et alimentaires au Sénégal. Leur importance a alimenté les débats de la 12e édition des fenêtres sur l’agriculture, conjointement organisée hier, vendredi 16 décembre, à l’Institut de technologie alimentaire (ITA), par la l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
«Les légumineuses: de petites graines pour un défi de grande taille - Quels atouts pour un développement durable des systèmes agricoles et alimentaires au Sénégal ?» C’est le thème de la 12e édition des fenêtres sur l’agriculture, conjointement organisée hier, vendredi 16 décembre, par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).
Les différentes communications faites par des chercheurs ont conforté l’importance des légumineuses. Issa Faye, chercheur à l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA), a signalé que sur le plan alimentaire et nutritionnel, les légumineuses renferment 24 à 35% de protéines, 45 à 56% de lipides et 20% de glucides. Selon lui, une poignée de graines d’arachide donnée à un enfant équivaudrait à 2 verres de lait, 2 œufs, 16 patates et 2 à 3 épis de maïs.
La nutritionniste Marie Hélène Faye Badiane a, pour sa part, relevé l’intérêt nutritionnel des légumineuses. L’universitaire a révélé que les légumineuses sont efficaces dans la prévention des maladies cardiovasculaires et de certains cancers, mais aussi du diabète. Toutefois, les chercheurs ont signalé plusieurs contraintes liées à la production des légumineuses (arachide et niébé) telles que la variabilité pluviométrique (entre 300 à 500 mm par an au centre du Sénégal), la fertilité des sols, la disponibilité et l’accès à des semences certifiés et la promotion d’une agriculture biologique avec le compostage. Ils ont aussi fait état des dégâts occasionnés par les bruches (coléoptères) qui provoquent une baisse sensible de la qualité des graines.
Pour sécuriser les besoins alimentaires des sénégalais, l’Institut sénégalais de recherche agricole a opté pour des variétés à cycle court, avec une bonne productivité et des risques amoindris de contamination à l’aflatoxine et suggéré une approche de sélection intégrée pour booster la production.