Diomaye, l’antithèse de ses prédécesseurs !

29 - Mars - 2024

Après 40 années de magistère socialiste (Senghor et Diouf), 24 années de règne libéral (Me Abdoulaye Wade et Macky Sall), le Sénégal tourne la page en installant Bassirou Diomaye Faye et le «Pastef», un nouveau régime qualifié d’anti-système pour ne pas dire «souverainiste» voire «nationaliste», «populiste et panafricaniste». Fera-t-il mieux que ses prédécesseurs ? En tout cas, les attentes des populations sont nombreuses

Le Sénégal a connu plusieurs régimes politiques depuis son accession à l’indépendance. Le socialisme a régné de 1960 à 2000 avec les présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Il est marqué par le renforcement des liens avec la France, l’intensification des luttes politiques et syndicales et par des difficultés économiques et budgétaires qui ont contraint le régime à des réformes économiques même si l’Etat socialiste a sans doute permis une modernisation des structures économiques et sociales.

En mars 2000, une alternance politique a permis un transfert ordonné du pouvoir entre Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Ce dernier qui est arrivé au pouvoir après une longue période d’opposition, mène une politique libérale, avec un certain nombre de privatisations et d’autres mesures d’ouverture des marchés. Toutefois, son régime se heurte aux violences en Casamance, aux intempéries climatiques, aux dysfonctionnements de Senelec avec des coupures récurrentes d’électricité. Vers la fin de son mandat, Abdoulaye Wade entendait instaurer une réforme pour la présidentielle de 2012. Il s’agissait de la mise en place d’un seuil de 25 % seulement des suffrages exprimés nécessaires à l’élection d’un «ticket présidentiel». Après des échanges souvent houleux entre les députés et de longues heures de heurts entre manifestants opposés au projet et forces de l’ordre à travers Dakar, il décida de renoncer à ce projet controversé.

Après deux mandats à la tête du Sénégal, Abdoulaye Wade passe le témoin à Macky Sall. Après un premier septennat relativement calme pour les Sénégalais, le quinquennat de Macky Sall est secoué par une crise. L’affaire Sonko et le report de l’élection présidentielle sèment des violences dans le pays. Aujourd’hui, Bassirou Diomaye Faye est le président de la République nouvellement élu du Sénégal. Dans son premier discours après sa victoire, le candidat de «l’anti–système» a rappelé que ses «chantiers prioritaires» seraient «la réconciliation nationale» la «refondation des institutions» et « l’allègement sensible du coût de la vie ». Tout de même, dans un pays où le chômage endémique des jeunes et la cherté de la vie font partie des principaux problèmes, Diomaye avec son option de développement endogène sera-t-il capable d’apporter des solutions dynamiques aux fortes attentes des citoyens ? L’avenir nous édifiera.

Autres actualités

13 - Septembre - 2017

Trafic d’ordres de mise en liberté à la cour d’appel de Dakar « Ceux qui le font maîtrisent le circuit» (Magistrat)

Une information circule, depuis hier, dans la presse et fait état d’un trafic d’ordres de mise en liberté à la Cour d’appel de Dakar. A en croire cette...

13 - Septembre - 2017

Farba Ngom avertit les frustrés de l'Apr : "Macky est capable des plus grandes colères"

Les responsables de l'Alliance pour la République (Apr) qui multiplient le orties dans la presse pour crier leur désaccord quant à la formation du nouveau Gouvernement...

13 - Septembre - 2017

Appel au dialogue du président : Wade et ses camarades campent sur leur position

La coalition gagnante/Wattu Sénégal ne bouge pas d’un iota dans le cadre du dialogue auquel il est invité par le président de la République. Elle impose...

13 - Septembre - 2017

"La démission de Yakam Mbaye est un non-événement", selon le coordonnateur l’Apr de Dakar Plateau

Le coordonnateur de l’Alliance pour la République (Apr) de Dakar Plateau minimise le départ de l’ex-Secrétaire d’Etat en charge de la communication du...

13 - Septembre - 2017

Mamadou Lamine Diallo, Tekki : “Macky Sall veut faire du «waax waxeet» une religion”

La nomination du frère du Président, Aliou Sall, à la tête de la Caisse des dépôts et des consignations n’agrée, vraiment, pas une bonne...