Diouroup : 65 ha de terres salées récupérées

28 - Novembre - 2016

Diouroup : 65 ha de terres salées récupérées

Le Projet de diffusion à grande échelle des technologies de gestion durable des terres (Dge-Gtd) intervenant dans la commune de Diouroup (région de Fatick) a porté ses fruits. Financé par le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao-Waapp), il a permis la régénération de 65 ha de terres salées grâce au phosphate naturel et aux coques d’arachide.

Les membres du Gie Ndioctor de la commune de Diouroup attendent, avec beaucoup d’enthousiasme, les récoltes de riz. Cette année, ces braves dames ne se font plus de soucis. Elles espèrent des rendements importants grâce à l’appui du Projet de diffusion, à grande échelle, des technologies de gestion durable des terres (Dge-Gtd). Ce projet financé par le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao-Waapp) a eu des résultats encourageants dans la restauration des terres salées avec l’introduction de nouvelles technologies comme le phosphate naturel et les coques d’arachide. A Fayil, la huitième mission d’appui de la Banque mondiale et du gouvernement a noté, début novembre, avec satisfaction, les résultats après des essais de culture de riz sur un terrain amendé avec des coques d’arachide et du phosphate naturel. L’Agence nationale du conseil agricole et rural (Ancar), l’Institut national de pédologie (Inp) et l’Association sénégalaise de promotion du développement à la base (Asprodeb), structures d’exécution du Waapp ont effectué le test sur deux terrains salés. Sur la première parcelle, ils ont mis du phosphate naturel et des coques d’arachide.

On y constate une progression normale de la culture et des rendements de 4 à 5 tonnes sont attendus. Par contre, sur l’autre parcelle non amendée, le développement des cultures est lent. Selon Sonar Dieng, conseiller agricole de l’Ancar, sur cette portion de terre, le rendement espéré est de 1,5 tonne. Des résultats salués par les membres du Gie Ndioctor. «Nous n’avons jamais eu de tels rendements. Ici, le sel constituait un problème. Avec le projet, nous avons pu bénéficier de digues anti-sel pour contrôler la teneur», a confié Aïssatou Faye, la trésorière générale du Gie. «Ces deux parcelles ont été semées le même jour. Sur l’une, on a mis du phosphate naturel et des coques d’arachide. L’autre n’a pas été amandée. Mais les résultats sont différents. C’est un projet à pérenniser», a souligné Mour Guèye, le responsable du projet.

Dans la commune de Diouroup, le projet a permis la régénération de 65 ha. Dans cette collectivité locale, le projet a touché 330 chefs de ménages dont 86 femmes. Il a également permis l’acquisition et la distribution de 60 tonnes de coques d’arachide à 75 chefs de ménage.

Selon M. Guèye, l’objectif général du projet est de contribuer à la restauration des bases productives des terres du bassin arachidier. Il s’agit, selon lui, de promouvoir la diffusion et la pérennisation de technologies de gestion durable des terres dans 30 communes du bassin arachidier.

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