DJIBO LEYTI KA SUR LA MUTINERIE A REBEUSS «IL Y A RISQUE D’UNE AUTRE CATASTROPHE»

La mutinerie qui s’est produite ce mardi 20 septembre, faisant un mort et plusieurs blessés, n’a pas laissé indifférent l’ancien ministre de l’Intérieur sous l’ère Abdou Diouf, en l’occurrence Djibo Leyti Ka.

En effet, le leader de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) a déploré la situation qui prévaut dans les prisons sénégalaises, précisément celle de Rebeuss. Pour lui, «il y a beaucoup de détentions préventives longues et prolongées» et «il n’y a aucune raison à ma connaissance», soutient-il.

Par conséquent, il pense qu’il urge pour l’Etat de réagir au plus vite. «Il faut que l’Etat fasse tout pour que les gens qui doivent être jugés le soient rapidement, de manière légale et régulière», a-t-il préconisé. Il a toutefois prévenu que si cela n’est pas fait, «il y aura encore une catastrophe».

En marge de la visite de courtoisie faite au président de l’Association des maires du Sénégal (Ams), Aliou Sall, hier mercredi 21 septembre, le président de la Commission nationale du dialogue territorial (Cndt) a, en outre, dit ressentir «beaucoup de peine» pour ce qui s’est passé. Il en a profité pour s’incliner devant la mémoire du défunt lors de la mutinerie, non sans rendre un vibrant hommage «aux gens qui sont intervenus pour éviter encore le drame».

Toutefois, il n’a pas manqué de rappeler qu’il avait senti le coup. En effet, M. Ka se souvient avoir trouvé, à l’époque où il était encore ministre de l’intérieur sous l’ère Diouf, un terrain à Sébikotane, après avoir constaté la vétusté de la prison centrale de Rebeuss. Cependant, se désole-t-il, «aucun bailleur ne veut financer la construction d’une prison».

Le patron du Cndt a par ailleurs informé de la tenue de la première session de la commission qu’il dirige ce 27 septembre à 10h, au niveau du siège, sis à Mermoz. Pour ce qui est de la visite au niveau de la maison des élus, M. Ka indique qu’il est venu exprimer à Aliou Sall sa disponibilité à travailler avec lui et avec l’Ams.