DR DAME SOW, DIRECTEUR DE L’ELEVAGE «121.472 MOUTONS IMPORTES SUR UN OBJECTIF DE 350.000 ATTENDUS A DEUX SEMAINES DE LA TABASKI»

18 - Août - 2017

Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne préside, ce vendredi 18 août, un Conseil interministériel sur l’Aïd el kabir ou Tabaski pour faire le point sur les préparatifs. En prélude à ce grand événement religieux, Docteur Dame Sow, le directeur de l’Elevage, fait le point sur le nombre de moutons présents au niveau national. Interrogé par Ndèye Khady Diop de Sud Fm Sen Radio, Dr Dame Sow précise qu’à la date d’avant-hier, mercredi 16 août, il a été recensé 121.472 moutons importés du Mali et de la Mauritanie contre 57.772 à la même période l’année dernière. Soit un surplus de 63.700 têtes. Suffisant pour qu’il se dise optimiste quant à l’atteinte de l’objectif de 350.000 moutons d’importation attendus, en plus de l’offre national, pour un bon approvisionnement du marché en moutons de Tabaski.

C’EST TOT DE PARLER DE PENURIE DE MOUTONS A DEUX SEMAINES DE LA TABASKI

«Certainement, ce sont les consommateurs qui, comme d’habitude, disent qu’ils n’ont pas encore vu de moutons. Mais, ce qui est constaté sur le marché, c’est que les moutons commencent à arriver, notamment les moutons qu’on appelle «moutons de terrasse» qui sont élevés dans la ville, à Dakar. On peut le constater au niveau des 38 points de vente qui ont été mis en place par Arrêté du gouverneur de la région de Dakar. Et, à l’intérieur du pays, l’offre nationale est entrain d’être mobilisée et les moutons en provenance du Mali et de la Mauritanie aussi commencent à arriver au niveau des zones d’attente telle que Missira, Séwékhaye, Mbirkilane, Sandiara, Kawone, etc. Nous avons recensé, à la journée d’aujourd’hui (avant-hier, ndlr), 121.472 moutons importés du Mali et de la Mauritanie contre 57.772, ce qui fait un surplus de 63.700 moutons par rapport à l’année dernière. Ce qui est un signe et nous espérons que cette tendance sera maintenue les dix prochains jours. Et si cette tendance est maintenue, nous aurons un effectif supérieur à celui de l’année dernière.»

AMINARA MBENGUE NDIAYE EN TOURNEE AU MALI ET EN MAURITANIE POUR FLUIDIFIER LE CONVOYAGE DES MOUTONS

«Le ministre Aminata Mbengue Ndiaye est rentrée ce matin (avant-hier) de Nouakchott après avoir fait l’étape de Bamako. Au niveau des deux pays, elle a discuté avec ses homologues et ses collègues ministres du Commerce. Et, en Mauritanie même, elle a été reçue par le Premier ministre et des acteurs, des opérateurs et des commerçants de moutons. A l’issue de ces discussions on peut dire que cette mission a été très positive. Parce que, pour ce qui est par exemple de Bamako, vous savez que sur le corridor on avait beaucoup de problèmes les années antérieures du côté du Mali. Le ministre du Commerce du Mali a prix des décisions aujourd’hui pour alléger les procédures d’acquisition des papiers d’exportation. Et il a également discuté avec ses collègues de la Défense et de l’Intérieur pour demander aux agents qui sont en faction sur la route de faciliter le trafic, de fluidifier le convoyage des moutons.

Et, jusqu’à présent, contrairement aux années passées, nos agents qui sont au niveau de la frontière qui interrogent les différentes catégories d’acteurs, les Mauritaniens, les Maliens et les Sénégalais, ces éleveurs ne font pas état de tracasseries particulières. C’est allégé, ils disent même, par exemple, qu’ils ont pré-positionné des agents pour faciliter l’acquisition des papiers et même les frais aussi ont été allégés.

Pour ce qui est de la Mauritanie, là également les autorités ce sont engagées à satisfaire le marché sénégalais qui est leur marché naturel. Mais également les éleveurs qui étaient présents ce sont engagés, devant les autorités, à mobiliser le bétail pour venir au Sénégal. Ils ont commencé à le faire, les moutons des Mauritaniens ont commencé à venir.»

UN OBJECTIF DE 325.000 à 350.000 MOUTONS D’IMPORTATION POUR STABILISER LE MARCHE

«Nous pensons que sur l’objectif de 350.000 moutons d’importation, nous sommes actuellement à un peu plus de 121.000 moutons à un peu plus de deux semaines de la Tabaski. Et, nous rentrons dans la période où il y a le grand rush avec, traditionnellement, des effectifs de 10 à 15.000 moutons et parfois même 20.000 moutons par jours. Nous allons suivre les importations les prochains jours et, peut-être, dans une semaine, dix jours, nous pourrons dire si les importations seront à la hauteur de nos espoirs, si le marché sera stabilisé parce qu’il nous faut aujourd’hui entre 325.000 et 350.000 moutons importés pour vraiment stabiliser le marché sénégalais. Nous espérons avoir ce nombre parce déjà nous avons un indicateur qui est positif pour le moment, qu’il faut suivre parce que les comportements des opérateurs, d’une année à une autre, peuvent varier en fonction de ce qu’ils ont vendu l’année.

Il y a également la mobilisation de l’offre nationale. Et, actuellement les cadres du ministère de l’Elevage et de la Production animale sont en mission sur le terrain. Cette mission est conduite par le Secrétaire général du ministère qui a déjà fait les régions de Thiès, de Kaffrine, de Tambacounda. Aujourd’hui (avant-hier, ndlr) il a fait Podor et demain (hier) il va faire également Matam. Tout cela pour mobiliser l’offre nationale en mouton qui est aussi une offre importante.»

LES CONSOMMATEURS N’AYANT PAS PAS ENCORE DECIDE D’ACHETER, LES OPERATEURS PREFERENT RESTER EN BROUSSE POUR PROFITER DES PATURAGES…

«Le mouton n’est pas encore arrivé au niveau des marchés terminaux parce que, vous savez, jusqu’à présent, les clients, les consommateurs n’ont pas encore décidé d’acheter. Ils attendent les tous derniers jours, la veille même la nuit pour acheter leurs moutons. Les opérateurs, sachant que s’ils viennent à Dakar et dans les grandes villes ils vont acheter de la paille d’arachide qui coûte cher, des aliments de bétail, le gardiennage, les autres frais, eux aussi préfèrent rester en brousse, parce que nous sommes en hivernage, pour profiter des pâturages et aussi attendre le moment où les clients auront de l’argent et décideront d’acheter pour venir à Dakar et dans les grandes villes. Ce qui explique que chaque année, pendant cette période, de visu, on pense qu’il n’y a pas beaucoup de moutons. Mais, la dernière semaine, vous verrez le rush, incha-Allah. Mais à Dakar, il y a déjà les moutons dakarois qui sont sur les marchés. Ce sont des moutons alimentés, qui sont nés en ville, c’est des «moutons citadins», si on peut le dire, qui coûtent un peu cher. Mais à l’arrivée des «coggal» eux aussi vont baisser les prix.»

LES PRIX ABORDABLES, CELA NE DEPEND PAS DU MINISTERE

«Prix abordables, cela dépend du client. Nous, ce que nous faisons, c’est de suivre les pris au niveau de l’ensemble des marchés, les prix minimums, maximums, les prix moyens. Et, ce que nous faisons aussi, c’est d’expliquer ce que le gouvernement a pris comme mesures pour alléger les charges».

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