DRISSA SECK A?PROPOS?DU?DEBAT SUR LA NATIONALITE SENEGALAISE «JE LE TROUVE MALSAIN ET DANGEREUX»

10 - Août - 2016

DRISSA SECK A?PROPOS?DU?DEBAT SUR LA NATIONALITE SENEGALAISE «JE LE TROUVE MALSAIN ET DANGEREUX»

Idrissa Seck, président du parti politique Rewmi, s’est prononcé sur le débat sur la nationalité, à travers un communiqué que nous avons reçu hier mardi 9 août à notre rédaction. Rassurant ses compatriotes qu’il est «exclusivement» de nationalité sénégalaise, le président du Conseil départemental de Thiès a signalé qu’il trouve ce débat sur la nationalité, installé par le parti au pouvoir, «malsain et dangereux» parce qu’il peut être une source de «déchirures».

Idrissa Seck, président du parti Rewmi, s’est prononcé sur le débat sur la nationalité. Dans un communiqué que nous avons reçu hier, mardi 9 août, il a tenu à rassurer ses compatriotes de sa nationalité «exclusivement» sénégalaise. «Je suis exclusivement de nationalité sénégalaise. Mais je trouve le débat installé, par le régime APR, sur la nationalité malsain et dangereux parce que source de déchirures et de discriminations pour notre jeune nation», a signalé le président du Conseil départemental de Thiès.
Pour étayer son inquiétude, Idrissa Seck s’est posé un certain nombre de questions.

«Comment expliquer à nos compatriotes nés à Mantes-la-Jolie, aux Mureaux ou à Marseille et qui ont la nationalité française qu’ils sont, au Sénégal, des citoyens de second rang ? Comment dire à nos compatriotes nés de parents sénégalais et étranger (français, belge, ou libanais par exemple), fait pour lequel ils n’ont au demeurant aucune responsabilité, qu’ils sont quand même des citoyens n’ayant pas les mêmes droits que les autres ? Comment expliquer au compatriote émigré en Italie, en Espagne ou aux États-Unis que son fils et sa fille nés là-bas sont moins sénégalais que lui ?»

Pour lui, ces dignes enfants du Sénégal «doivent payer des impôts comme les autres, mourir pour le pays comme soldat, lui apporter la gloire d’une médaille olympique ou l’enrichir par leur génie créateur». Mais en contrepartie, prévient il, «ils ne devraient avoir droit qu’à une citoyenneté partielle». Pour dénoncer l’injustice, Idrissa Seck s’écrie : «Je m’élève énergiquement contre cette nouvelle erreur de Macky Sall qui n’obéit qu’à des calculs politiciens et qui est porteuse de dangers pour notre nation. On a vu ce que de tels débats sur la nationalité ont provoqué comme dégâts ailleurs. Évitons-les chez nous. Je ne crois pas que le port d’une autre nationalité rende un Sénégalais moins patriote qu’un autre. Je ne crois pas qu’il le rende moins apte à servir son pays».

Et de rappeler le sens de l’histoire universaliste. «Le sens de l’histoire promeut la citoyenneté universelle, le bannissement des frontières, l’intégration sous-régionale puis continentale. L’unité africaine dont l’aboutissement serait l’unité de passeport de Casablanca à Johannesburg est inscrite dans notre constitution», dit-il. Pour lui, «ceux qui ont la double nationalité pourront se conformer à la disposition de la constitution sur l’élection présidentielle avant le dépôt de leur candidature». L’essentiel, à son avis, étant «respecter la loi et non de créer une injustice».

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