EDUCATION – Evaluation des systèmes éducatifs des pays de la Confemen : Le Sénégal deuxième derrière le Burundi

15 - Février - 2017

EDUCATION – Evaluation des systèmes éducatifs des pays de la Confemen : Le Sénégal deuxième derrière le Burundi

Que vaut le système éducatif sénégalais ? Pas mal si on se fie aux résultats du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen de 2014, (Pasec). Le Sénégal s’est hissé à la deuxième place derrière le Burundi. Un rang très honorable. Toutefois, l’évaluation a mis à nu quelques insuffisances notamment les disparités entre les régions.
Le système éducatif sénégalais se porte bien comparé à ceux des pays membres de la Conférence des ministres de l’éducation nationale de la francophonie (Confemen), qui regroupe 10 pays dont entre autres le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Benin, le Cameroun, le Tchad, le Burundi… Notre pays est classé deuxième après le Burundi à l’issue de l’évaluation du Program­me d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec) en 2014. Les résultats de cette étude montrent qu’en fin de 6ème année de l’élémentaire, les élèves du Sénégal ont un seuil de maitrise en mathématiques de 58,8%, qui dépasse le seuil minimum requis. En lecture, c’est-à-dire en langue et communication, près 61,1% des élèves dépassent le seuil suffisant de compétence. Ces résultats montrent en plus du rang peu ré­confortant comparé à la sous-région que notre pays est au-dessus de la moyenne dans les 10 pays qui composent la Confemen après le Burundi. Et le présentateur de cette étude Momar Sarr de faire observer que le Burundi a testé ses élèves dans leurs langues nationales, d’où selon lui la performance du pays. Des résultats encourageants certes mais qui révèlent aussi des insuffisances de notre système éducatif. Car 41,2% des élèves en fin de scolarité à l’élémentaire, ont des compétences en mathématiques en dessous du seuil de compétence. Concernant la lecture, ce sont 34,8% d’élèves de la même catégorie, qui «connaissent de grandes difficultés dans le chiffrage de l’écrit et l’identification graphonologique (lettres, syllabes, graphèmes et phonèmes), révèle Massar Diop, inspecteur de l’enseignement et par ailleurs responsable national du Pasec. 58,8% des élèves en fin de cycle à l’élémentaire dépassent le seuil de compétence en maths Ce n’est pas tout. Les résultats de cette évaluation ont mis à nu les disparités entre les régions du Sénégal. Si Dakar enregistre un taux élevé (61,3% en maths, 72,8% en lecture) et Pikine, Guédiawaye et Rufisque (67,2% en maths, 73,2% en lecture), ce n’est pas le cas avec des régions de l’intérieur comme Kolda avec -96,0% en lecture et -91,3% en maths ou encore Matam -52,6% en lecture et -62,8% en maths ou encore Tambacounda avec -109,7% en lecture et -97,6% en maths. Des exemples qui montrent l’hétérogénéité du système éducatif sénégalais avec «un grand lot d’élèves des plus nuls au Cm2». Massar Diop trouve des facteurs explicatifs à cette situation. Il a indexé le niveau d’équipement jugé trop faible dans ces régions, le style de management aussi. Il a aussi relevé des aspects culturels qui, selon lui, ne favorisent pas des conditions de performance. Tambacounda -109,7% des élèves ont des difficultés en lecture Faisant la lecture de ces résultats, le ministre de l’Education nationale se dit certain que la prochaine évaluation sera meilleure compte tenu des nombreux programmes que son département est en train de dérouler. Parmi les éléments clés de réussite, Serigne Mbaye Thiam relève le relèvement du niveau des enseignants et de la formation, la disponibilité du manuel scolaire. Il y a aussi la remédiation, l’instauration des contrats d’amélioration de la qualité entre les inspections d‘académie et le ministère de l’Education. Mais aussi le Programme d’amélioration en mathématiques (Pam) à l’école que l’Etat déroule en coopération avec le Japon et le programme sur la lecture financé à hauteur de 40 milliards de francs Cfa, qui concerne toutes les régions du Sénégal.

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