Elections au Hcct : Aminata Touré rappelle à l’ordre l’opposition « boycotteuse »

16 - Août - 2016

Elections au Hcct : Aminata Touré rappelle à l’ordre l’opposition « boycotteuse »

Les sorties musclées de certains leaders de l’opposition, en particulier Idrissa Seck, Cheikh Bamba Dièye, Malick Gackou et Amsatou Sow Sidibé, entres autres, remettant en cause « l’opportunité » de la mise du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), « une institution budgétivore inutile pour caser de la clientèle politique » doublée d’« une escroquerie politique», n’ont pas laissé indifférente l’envoyée spéciale du président de la République. Mme Aminata Touré a tenu à rappeler à ceux qui « la pourfendent aujourd’hui » et qui, pourtant, « l’avaient approuvée hier », le « fondement légitime incontestable » de cette nouvelle institution.

Selon elle, le Hcct figurait déjà et à la fois dans les propositions des Assises nationales et dans le « programme Yoonu Yokkuté » du candidat Macky Sall et approuvée par 63% des électeurs lors du référendum de mars dernier.

Les prochaines joutes électorales afférentes à l’élection des 80 membres du Haut conseil a fini de montrer les profondes divisions des partis politiques de l’opposition qui peinent à trouver un consensus autour des questions essentielles. Si certains ont décidé, malgré leur boycott ou leur rejet du référendum 20 mars dernier, de prendre part à cette compétition, d’autres ont tout bonnement décidé de ne pas cautionner cette « mascarade de plus » du régime de Macky Sall. C’est suite aux sorties au vitriol des détracteurs de la nouvelle institution, dont l’existence effective a été consacrée par l’adoption le 28 juin 2016 par l’Assemblée nationale de la loi la créant, que l’ancienne première ministre est sortie de sa réserve par un rappel historique. Selon Aminata Touré, le Haut conseil des collectivités territoriales « figurait déjà dans les propositions des Assises nationales et dans le programme "Yoonu Yokkute" du candidat Macky Sall et certains qui le pourfendent aujourd’hui l’avaient approuvé hier ». Qui plus est, « c’est également une recommandation soumise au président de la République par la Commission Nationale pour la Réforme des Institutions présidée par le doyen Amadou Moctar Mbow ».

Consolider la démocratie
En outre, il a par la suite « été approuvé par 63% des électeurs lors du référendum du 20 mars dernier », a-t-elle soutenu. D’où son « fondement légitime incontestable », a-t-elle martelé. Et parce que l’élection au Hcct est, « en partie, une élection indirecte », si l’on n’a pas eu beaucoup d’élus en aux élections locales de 2014, on n’en aura pas plus en 2016 », en a-t-elle déduit. Revenant sur l’importance de cette nouvelle institution, elle a estimé qu’« elle peut jouer un rôle important dans la consolidation de la décentralisation comme option de développement en ce sens que la démocratie a atteint un stade où les citoyens veulent participer aux affaires de la cité, mais aussi aux décisions qui touchent leur environnement immédiat, leur terroirs ». Ce qui justifie toute la pertinence et toute l’importance de la « territorialisation des politiques publiques pour que les populations puissent participer à leur propre développement ».
En effet, le Haut conseil des collectivités territoriales « pourrait favoriser le dialogue pour l’intercommunalité des politiques et actions de développement pouvant amener les communes, les départements et les pôles de développement futurs à avoir des plans de développement intégrés en mettant leurs ressources et une partie de leur espaces géographiques en commun afin de développer des projets d’envergure capables d’attirer des investisseurs », a-t-elle soutenu. Il va ainsi « aider à minimiser le risque d’émiettement des politiques publiques locales car les collectivités locales laissées à elles seules auront toujours du mal à impulser le développement local et à attirer des investissements privés qui sont le plus souvent intéressés par des projets importants ».

Aussi, convaincu que la nouvelle institution « complète le dispositif formel de consultation et de dialogue entre le président de la République, le gouvernement et les élus locaux », elle la perçoit de fait « comme un acquis démocratique car, en plus de la voix des élus et conseillers nationaux, le haut conseil se fera l’écho des préoccupations des populations des terroirs », a-t-elle poursuivi.

’où l’immensité de la tâche qui attend l’institution « et ses membres devront se montrer à la hauteur de ces nouvelles ambitions », a-t-elle conclu.

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