Elections locales: Aida Mbodj récuse le parrainage

27 - Mars - 2019

Le parti « And Saxal Ligeey » a célébré hier ses cinq ans d’existence. L’occasion a été saisie par Aida Mbodj pour justifier sa non-participation à la Présidentielle du 24 Février dernier. L’ex Présidente du conseil départemental de Bambey réfute le parrainage et soutient qu’il ne doit pas être appliqué pour les élections locales prévues en décembre 2019.
« Nous n’avons pas participé à la Présidentielle car la loi sur le parrainage a été voté sans débat à l’Assemblée Nationale mise en œuvre dans des conditions opaques et à conduit à l’élimination injustifiée de plusieurs prétendants à la magistrature suprême avec l’absence de candidature féminines à la Présidentielle », déclare Aida Mbodj pour justifier sa non-participation à la Présidentielle. La patronne du parti And Saxal Ligeey qui a célébré ses cinq ans d’existence rappelle qu’elle a décidé après l’invalidation de sa candidature de ne pas accorder son soutien à aucun candidat en lice.

«Ce qui a été fait après une large concertation avec les responsables de mon parti. Mais, nous déplorons et dénoncions vivement les conditions dans lesquelles la validation des candidatures s’est déroulée. Nous saluons en revanche la maturité dont à fait preuve les sénégalais lorsqu’il s’est agi d’accomplir son devoir civique le 24 Février en votant en masse », dit-elle. A l’en croire, la classe politique a fait montre de dépassement pour le vote malgré les dysfonctionnements notés dans le processus électoral et les irrégularités qui ont émaillé le vote dans certains endroits et qui n’ont pas n’engendré de violence postélectorale. « Quant à nous, Alliance nationale pour la démocratie, nous assumons pleinement la position qui a été la notre, face à un scrutin émaillé de difficultés d’avance.

« A présent, le scrutin du 24 février dernier est derrière nous, nous avons désormais en face de nous les élections locales prévues en décembre prochain. Rien ne peut nous empêcher de participer à cette élection», tonne Aida Mbodj. Et de renchérir: « Le parrainage ne doit pas prévaloir pour les élections locales car jusqu’à présent, nous ne connaissons pas la règle qui prévaut pour choisir ou éliminer un candidat. Le parrainage a été très sélectif et discriminatoire avec des règles d’élimination que nous ignorons. Nous devons sonner l’alerte aujourd’hui et cela revient à notre parti qui connait le leadership local. Je suis un produit du penser globalement et d’agir local».
« J’irai dialoguer si je suis invitée »
Aida Mbodj rappelle qu’elle a été d’abord une élue avant d’occuper de hautes fonctions dans le pays. «Les jeunes doivent aller à l’assaut des collectivités locales pour penser au développement. Il faut se départir d’un Etat qui se substitue aux besoins des populations. Ce sont elles, les populations qui doivent demander le soutien des citoyens pour diriger. Si on continue avec le parrainage, on ne saura pas le leadership local car c’est l’Etat central qui va détenir le pouvoir», martèle Aida Mbodj. Elle indique que ce sera donc une nomination et non une élection.

« Les autorités étatiques vont choisir les maires et auront les possibilités d’avoir une main mise sur la justice et l’organe qui va choisir le parrainage en mettant des personnes de leur choix », fait savoir l’ex présidente du conseil départemental de Bambey. Sur le dialogue politique, elle renseigne qu’elle est prête à y répondre si elle reçoit une invitation. Revenant sur la création de son parti, Aida Mbodj soutient que c’était un mouvement au sein du parti démocratique Sénégalais. « D’aucuns disaient à Me Wade que c’est un courant dans le parti. Abdoulaye Wade nous encourageait et nous l’avons fait des années après un parti politique », narre-t-elle.

Autres actualités

12 - Septembre - 2020

Abdoulaye Daouda Diallo : « La qualité de notre signature reste très bonne dans les marchés financiers »

Suite à la dégradation de sa note par l’agence de notation Moody’s, le 12 juin dernier, le Sénégal conserve-t-il toujours une bonne signature ? Une...

12 - Septembre - 2020

Le Sénégal risque d’avoir un taux de croissance de 0,7%

Initialement projetée à 6,8% dans la Loi de finances initiale (Lfi) 2020, puis ramenée à 1,1% du fait de la pandémie du Covid-19, le taux de croissance...

09 - Septembre - 2020

Moustapha Diakhaté ne prend plus au sérieux le chef de l’Etat

L’ancien président du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yakaar (Bby) ne prend pas au sérieux le chef de l’Etat qui a pris des mesures pour lutter contre les...

09 - Septembre - 2020

Birahim SECK : « Quand il y a des difficultés, la seule solution à laquelle le gouvernement pense, c’est la solution alimentaire »

Le gouvernement du Sénégal se cache derrière la distribution de l’aide alimentaire pour prétendre régler le problème des Sénégalais :...

09 - Septembre - 2020

Me Elhadji Diouf: « Les corps de contrôle doivent nous édifier sur l’utilisation des 750 milliards »

Après Ousmane Sonko, le leader du parti des travailleurs et du Peuple, Me Elhadji Diouf a exigé ce mardi, un audit technique et financier du programme décennal de gestion des...