Elle avait étouffé son nouveau-né à l’aide d’un pagne, à Kaolack

Ndeye Absa Keindé a fait face à ses vieux démons qui le hantent depuis ce jour fatidique où elle a commis l’irréparable. Vêtue d’un grand boubou blanc, foulard autour de la tête, la voix tremblante, elle a replongé devant la barre dans les circonstances du décès de son bébé, renseigne le quotidien L’Observateur. Elle a contracté une grossesse hors mariage, alors qu’elle a des enfants en âge de procréer. La dame est agée de plus de 40 ans au moment des faits, révèle la même source.

Une situation honteuse qui l’oblige à cacher son état à ses enfants, mais aussi à ses parents, raconte-t-elle. 9 mois durant, elle supporte sa douleur, sans l’aide de personne. Le 8 septembre 2005, Absa Keindé quitte Diourbel avec son nouveau-né, elle part pour Kaolack et n’a pas allaité le bébé durant tout le trajet, indique notre source. Arrivée à hauteur de Mbirkilane, elle constate que l’enfant ne donnait plus signe de vie, raconte-t-elle toujours devant au juge. Elle se rend auprès d’un certain Camara à Mbirkilane pour enterrer son bébé.

C’est ce dernier, en homme averti, qui décide d’informer les autorités sanitaires pour l’obtention d’un certificat de genre de mort et d’un permis d’inhumer. L’infirmier-chef de poste refuse d’apposer sa signature, après avoir constaté des bleus sur le visage du défunt bébé. Mieux, il alerte la gendarmerie. Arrêtée et entendue, Absa reconnaît avoir couvert le nouveau-né d’un pagne, mais réfute toute intention de lui ôter la vie.

Devant la barre, elle indique avoir des enfants et qu’elle ne voulait pas qu’ils soient au courant de son acte, renseigne toujours L’Observateur. Mieux, constate nos confrères, elle précise avoir couvert l’enfant d’un léger tissu et non d’un pagne tissé. Des dénégations qui n’ont pas convaincu l’Avocat général, selon qui, l’intention infanticide est constante. Se voulant plus clair, il dira que l’accusée n’a jamais effectué de visites prénatales, alors qu’elle est maman de 4 enfants. Elle a caché sa grossesse à tout son entourage et menacé de suicider, si son frère, au courant de son état, en parlait. Pis, poursuivra l’avocat, que dire de son long voyage pour brouiller des pistes sur l’acte qu’elle préparait ? Concluant son argumentaire sur le certificat de genre de mort qui stipule que le nouveau-né a été asphyxié, il a requis 5 ans de travaux forcés. Une réquisition que la défense assurée par Me Ibrahima Bèye juge infondée. Selon lui, rien ne prouve que l’asphyxie fût volontaire ou accidentelle. La Chambre, dans son délibéré, a condamné l’accusée à 6 mois ferme. Une peine qu’elle a largement purgée le moment de sa détention préventive.

Autres actualités

27 - Novembre - 2018

Le Prix du kilogramme de l’arachide fixé à 210 francs Cfa

La campagne de commercialisation de l’arachide démarre le 03 décembre prochain. Les différents acteurs, notamment le Comité national interprofessionnel de...

26 - Novembre - 2018

Taiba Niasséne : Pose de la premére pierre du centre de santé Cheikh Ibrahima Niasse

La pose de la première pierre du centre de santé Cheikh Ibrahima Niasse de Taiba Niasséne a eu lieu samedi, en présence des autorités administratives et...

24 - Novembre - 2018

Diocèse de Kaolack : le nouvel évêque installé

Le nouvel évêque de Kaolack, Mgr Martin Boucar Tine, a été installé ce samedi à l’issue d’une cérémonie d’orientation...

22 - Novembre - 2018

5000 invités attendus à l’ordination du nouvel évêque de Kaolack (comité d’organisation)

Quelque 5.000 invités sont attendus à la cérémonie d’ordination épiscopale du nouvel évêque de Kaolack (centre), Mgr Martin Boucar Tine, qui...

21 - Novembre - 2018

L’hôpital régional de Kaolack "se porte bien", selon son directeur

L’hôpital régional de Kaolack (centre) "se porte bien et fonctionne correctement", assure son directeur Saliou Tall, réagissant à une sortie de syndicalistes...