Enseignement supérieur - Remilitarisation de l’Ept : Le Gouvernement abandonne le projet

Après plusieurs mois de pression et de bras de fer, le Gouvernement a décidé de renoncer au projet de remilitarisation de l’Ecole polytechnique de Thiès. Le Saes salue une décision sage des autorités.

L’Ecole polytechnique de Thiès (Ept) ne perdra pas finalement son statut. Le président de la République, Macky Sall, vient de retirer le projet de réforme qui consistait en la remilitarisation de l’Ept, annoncé lors du Conseil des ministres du 9 décembre 2015. Une décision qui réjouit le Personnel administratif, technique et de service (Pats) de l’Ept. En Assemblée générale suivie d’un point de presse, la déléguée dudit personnel, Aline Gomez, a remercié le chef de l’Etat Macky Sall, qui a mis fin à ce projet tant contesté par les enseignants et le personnel de l’Ept. Selon elle, en annulant le projet, le Président Sall leur a donné gain de cause. Surtout, fera savoir la déléguée du personnel de l’Ept, l’école est à sa meilleure phase de développement depuis sa création comme en témoigne, d’ailleurs, dit-elle, la stabilisation du statut du personnel enseignant et du personnel administratif, technique et de service. Aussi les multiples évolutions dans le domaine des ressources humaines, du plateau technique et des partenariats nationaux et internationaux, publics comme privés mais également l’élaboration d’un plan stratégique de développement déjà en cours de réalisation. Sans compter, poursuit-elle, le contrat de performances à hauteur de 5 milliards dont 3,5 milliards F Cfa d’investissement, déposé auprès de la Banque mondiale et le rapport de l’audit institutionnel de l’Ept par une mission de la Conférence internationale des formations d’ingénieurs et techniciens d’expression française en 2014 dont un des points forts est la qualité du corps professoral. Pour dire, selon Aline Gomez, le travail «remarquable» que le directeur de l’établissement est en train de faire pour le rayonnement de l’Ept. Elle demande ainsi, aux personnes «tapis dans l’ombre d’arrêter de saboter ce travail». «Nous leur demandons de nous laisser travailler en paix parce qu’on a perdu toute une année à cause des grèves pour des choses inutiles. S’ils ne peuvent pas aider l’école en tant qu’anciens de l’établissement qu’ils arrêtent de faire de l’ingérence», dit-elle. Elle appelle tout le monde à travailler ensemble main dans la main pour la stabilité et la paix de l’Ept. Car pour Mme Gomez, «les conflits ne mènent à rien».