Et si les Sénégalais refusaient le changement ?
La course à la candidature à la présidentielle a fait émerger de nouveaux visages qui ont marqué les Sénégalais. Et ils sont pour l’essentiel des novices en politique, et tiennent un discours aux antipodes des professionnels de la politique. Un discours qui irrite et indispose les tenants du pouvoir.
Ces nouvelles têtes que nous qualifions d’identités remarquables n'ont malheureusement pas réussi à se glisser dans le tamis du parrainage. Ils ont pour noms Thierno Alassane Sall, Ibrahima Dème et Ibrahima Thiam.
Les deux premiers ont suscité une réelle admiration auprès des Sénégalais, pour les actes qu’ils ont posés. Thierno Alassane Sall, ancien ministre de l’Energie a préféré jeté l’éponge face au coup de force opéré par la firme française Total, qui a forcé la main au président de la République Macky Sall pour qu’il lui octroie un bloc dans les gisements pétroliers du Sénégal.
Face à cette farce, il a préféré démissionné. Depuis lors, il subit les affres de l’oppsotion. Quant au juge Ibrahima Dème, il a claqué la porte "d'une justice qui a démissionnée". S’agissant d’Ibrahima Thiam, ancien Coordinateur de la Fédération Bok Gis Gis de France et haut cadre dans l’administration française, il renvoie dos-à-dos l’opposition et le pouvoir dont il trouve les mêmes tares.
Ces trois acteurs ont un déterminant en commun. Ils n'ont pas eu le nombre de parrains requis pour déposer leur candidature au Conseil Constitutionnel. Pourtant, ils semblaient être écoutés et entendus, voire même érigés en modèle à un moment donné. Mais le Sénégalais est un être complexe. Entre l’appréciation et la traduction de cela en urne, il y a un fossé.
D'où cette interrogation : Que veulent les Sénégalais ? Ou encore, sont-ils responsables de leurs actes ou de leurs choix ? Une chose est cependant sûre, c’est que Macky Sall se délecte avec son "Tamis parrainage" avec la complicité de ce maillon faible de notre démocratie qu’est le Conseil Constitutionnel.