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EXPOSITION AUTOUR DE LA REVUE « AWA » L’HISTOIRE DE LA FEMME NOIRE REVISITEE

04 - Novembre - 2017

Le Musée de la femme Henriette Bathily accueille depuis hier, vendredi 3 novembre, une exposition sur la première revue de la femme noire « Awa ». Au cours du vernissage, d’anciens textes, des photos et des images du magazine ont été mis en valeur, pour célébrer l’histoire de la presse féminine. Une table ronde sur « les femmes et la presse au Sénégal » a accompagné l’exposition qui est à voir jusqu’en janvier 2018.

La première revue de la femme noire intitulée « Awa » (1964-1973), et créée par la première femme journaliste du Sénégal, Annette Mbaye d’Erneville, a été ressuscitée hier, vendredi 3 novembre au Musée de la femme Henriette Bathily de la Place du Souvenir. Avec cette exposition, qui a rassemblé de vieux documents du magazine avec des textes, des images, c’est l’histoire de la presse féminine qui est ainsi revisitée. Car la revue « Awa » racontait l’histoire de la femme africaine. Cette exposition consacrée à un des premiers magazines féminins paru en Afrique francophone et produit entièrement à Dakar, traite des « questions liées à la pensée critique, à l’engagement politique féminin, à la catégorie de femme intellectuelle, aux inégalités entre les sexes, à l’éducation et au divertissement en Afrique sub-saharienne ».

La ligne éditoriale de la revue « Awa » elle-même explique le sujet de la table ronde sur « Les femmes et la presse au Sénégal », tenue quelques minutes avant le vernissage de l’exposition. Selon la sociologue Fatou Sow, «Awa» a existé dans un contexte de marginalisation des femmes. « Les femmes étaient confrontées à des structures masculines puissantes », dit-elle. Toutefois, pour elle, « Awa » a lancé le mouvement des femmes et a été le « cheminement de la pensée féministe en Afrique pour déconstruire la marginalisation ».

Pour la journaliste Codou Bop quant à elle, il faudrait surtout mettre l’accent sur la modernité de « Awa » par rapport à la place de la femme dans le contenu de la presse écrite. « Les femmes ne sont pas bien représentées dans la presse écrite aujourd’hui et l’information sur les femmes est dérisoire, pis il n’y a pas de desk femme », a fait savoir la journaliste. Non sans relever que « Awa » a participé à la promotion de l’information sur les femmes.

L’exposition sur « Awa », une idée de concepteurs scientifiques tels que Ruth Bush de l’Université de Bristol et Claire Ducournau de l’Université Paul-Valéry Montpellier, est à voir jusqu’en janvier 2018, à la Place du Souvenir.

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