Exposition « Dkr 7/7 » à la galerie Arte : Piniang peint le désordre urbain dans la capitale

20 - Avril - 2017

Exposition « Dkr 7/7 » à la galerie Arte : Piniang peint le désordre urbain dans la capitale

Jusqu’au 13 mai, la Galerie Arte, immeuble Lahad Mbacké, avenue Abdoulaye Fadiga, Dakar (Centre-ville, prolongation de l’avenue Hassan II, après le siège de la Bceao), accueille l’exposition de l’artiste Piniang. Dans « Dkr 7/7 », le plasticien peint le désordre urbain dans la capitale sénégalaise.
C’est une exposition aux allures de mini rétrospective que l’artiste Piniang présente à la Galerie Arte de Dakar. Sur le thème « Dkr 7/7 », le plasticien peint le désordre urbain au travers de 21 toiles à voir jusqu’au 13 mai.
Dans son processus de création, Piniang porte un regard sur sa ville, 7 jours sur 7. Aux yeux de l’artiste, la capitale sénégalaise est éternellement en travaux. Des immeubles se construisent au détriment des normes, des fils électriques s’emmêlent dans tous les sens. « Depuis quelques années, je m’intéresse à la ville de Dakar et sa banlieue, explique l’artiste. Cette exposition regroupe des œuvres réalisées sur la thématique du décor urbain ».
Pour Piniang, c’est le même questionnement, la même préoccupation autour de l’environnement urbain. Il remet au goût du jour la question de l’accès à l’énergie électrique dans le tableau « Délestage en banlieue ». La perspective se décline sur une teinte en clair-obscur avec un collage de papier journal par endroit.
Abstraction faite de toute visée esthétisante, le propos de l’exposition est de faire changer les comportements qui vont à l’encontre du développement : occupations, constructions anarchiques, la récurrence des inondations dans la banlieue, entre autres. Au regard du plasticien, l’émergence ne se résume pas en biens matériels, abondance d’infrastructures. Sur ce registre, l’artiste doit être acteur en suscitant la réflexion pour un changement de comportement. « Cela passe par un investissement dans le capital humain pour plus de civisme et de citoyenneté », a estimé le plasticien. Il a relevé ce paradoxe entre le développement des infrastructures et le manque de citoyenneté des populations comme en témoignent les séries « Pouvoirs et banlieue », « Quartier flottant ». Il peint une ville aux contrastes multiples : un immeuble qui pointe à l’horizon côtoie une maison en taudis. Dans ce chaos urbain, la lutte pour la survie passe par la débrouille. Avec un vocabulaire pictural refusant la fatalité, un camaïeu de vert sur une toile permet de lire l’espérance.
L’exposition « Dkr 7/7 » est à voir jusqu’au 13 mai à la Galerie Arte de Dakar - Immeuble Lahad Mbacké, avenue Abdoulaye Fadiga, (Centre-ville, prolongation de l’avenue Hassan II, 50 m après le siège de la Bceao, à côté de la station d’essence).

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