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Fatick : la pénurie de sucre liée à un manque de grossistes (responsable)

23 - Décembre - 2016

Fatick : la pénurie de sucre liée à un manque de grossistes (responsable)

Le manque de commerçants grossistes dignes de ce nom à Fatick est à l’origine des difficultés constatées dans l’approvisionnement de la région en sucre, a indiqué, jeudi, le chef du service régional du commerce, Babacar Diouf.

Il a recommandé aux commerçants de la capitale du Sine de s’organiser et de se rapprocher de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) pour s’accorder avec cette société sur les conditions d’obtention de quotas de sucre.

"Nous avons remarqué que depuis quelques mois, il y avait de réels problèmes d’approvisionnement de la région en sucre", a-t-il noté au terme d’un conseil régional de consommation dont l’un des points portait sur cette question.

Selon Babacar Diouf, cette rencontre avec les commerçants et les
consommateurs visait à "trouver des solutions durables" au problème "très récurrent" de l’approvisionnement de la région en sucre.

Ces difficultés s’expliquent par le fait que la région de Fatick "ne dispose que d’un seul grossiste qui se trouve à Gossas", a indiqué M. Diouf.

"Il n’y a pas de commerçants grossistes dans la ville de Fatick et alentours, donc, ils s’approvisionnent au niveau des régions périphériques, à savoir Kaolack, Diourbel ou Thiès à travers Mbour", a-t-il déploré.

Si l’on en croit le chef de service régional du commerce, ce système
d’approvisionnement "crée des difficultés, parce que le sucre est un produit dont le prix est administré et fixé par région (...)’’.

En conséquence, dans les régions périphériques, "les prix sont plus élevés qu’au niveau de Fatick, d’où les difficultés par rapport aux prix qui sont appliqués" par la suite.

Les commerçants ont demandé que le prix du kg de sucre soit fixé à 600 francs CFA, une requête "impossible" à satisfaire, la loi n’autorisant pas les services du commerce "à augmenter de manière unilatérale le prix au niveau de la région de Fatick", a fait valoir Babacar Diouf.

Pour ce faire, "il faut qu’il y ait un arrêté qui fixe de nouveaux prix au niveau de toutes les régions, parce que les prix sont fixés par région", a-t-il soutenu.

Les prix en cours sont appliqués "depuis 2013, donc nous n’avons pas le droit" les "changer ces prix de manière unilatérale", a-t-il fait remarquer.

"Ce qu’il y a lieu de faire, c’est que les commerçants se rapprochent de l’administration pour qu’on puisse les mettre en rapport avec des commerçants grossistes qui sont établis au niveau de Dakar (...)’’.

De cette manière, a poursuivi le chef du service régional du commerce, ils pourraient être au fait du prix fixé par l’Etat "pour éviter la déréglementation par rapport au marché".

Il a aussi recommandé aux commerçants de se rapprocher de la
Compagnie sucrière du Sénégal (CSS) pour s’enquérir des conditions d’obtention des quotas de sucre.

"Il urge que les commerçants, même s’ils n’ont pas la capacité d’acheter individuellement un quota au niveau de la CSS’’, puissent "s’organiser pour avoir un quota qu’ils pourront se partager", a dit Babacar Diouf.

Une autre solution consiste à amener la CSS à ouvrir des dépôts de sucre dans les régions et à Fatick en particulier.

Dans le cas de certaines denrées dont la farine par exemple, "les industriels ouvrent des dépôts au niveau des régions, et je pense que cela aussi est une solution" pour "atténuer les problèmes" d’approvisionnement de la région de Fatick en sucre, a-t-il indiqué.

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