">

Fatick : le cinéma itinérant pour senbiliser sur l’apatridie

10 - Novembre - 2016

Fatick : le cinéma itinérant pour senbiliser sur l’apatridie

Le cinéma peut être considéré comme un vecteur de sensibilisation sur la problématique des apatrides, un phénomène qui demeure une réalité au Sénégal en dépit de la ratification de la déclaration d’Abidjan portant sur son éradication, a soutenu, Bruno Ventura, le président de l’Afrikabok-Sénégal.

"Les apatrides sont des personnes sans nationalité. Pour cette raison, ils n’ont aucun document prouvant qui ils sont. Cela entraîne leur exclusion de la société", lit-on dans un document remis à la presse mercredi soir au cours d’une projection de film sur le diabète et l’apatridie sur les berges du fleuve Sine à Fatick.

"En effet, ils n’ont pas accès aux droits les plus élémentaires et ne peuvent le plus souvent aller à l’école ou accéder aux soins de santé", souligne le texte.

"Quand on véhicule en écran géant, ça attire beaucoup de gens, ça fait penser, ça fait réfléchir. C’est important le cinéma est un moteur de sensibilisation", a fait remarquer Bruno Ventura.

C’est dans cette optique que l’association Afrikabok-Sénégal a initié la troisième édition de la promenade dans le Sine-Saloum et en pays sérère du 9 novembre au 22 novembre pour sensibiliser à travers le cinéma, les populations de cette partie de la région de Fatick (centre).

"Au Sénégal, d’après le HCR (L’Agence des Nations unies pour les réfugiés, ndlr) , il y a à peu près 600 à 800 mille personnes qui ne sont pas déclarées. C’est énorme", a déploré Bruno Ventura.

Face à cette situation alarmante, "il y a un énorme programme qui est en train d’être fait avec les Nations unies pour mettre fin à l’apatridie", a annoncé M. Ventura qui estime que "tout le monde a droit à une nationalité".

"Le 25 février 2015, les états membres de la CEDEAO ont signé la déclaration d’Abidjan sur l’éradication de l’apatridie. Ils se sont engagés à améliorer leurs lois sur la nationalité et à assurer que chaque enfant soit enregistré immédiatement après sa naissance", renseigne le document remis aux journalistes.

Le phénomène de l’apatridie est lié à plusieurs causes à savoir les "lacunes" dans la loi sur la nationalité, mentionne la même source.

"Des personnes peuvent avoir un lien fort avec un pays", mais si "elles ne remplissent pas les critères d’acquisition de la nationalité de ce pays", elles ne sont pas reconnues, lit-on dans le document A cela s’ajoute aussi les défaillances notées dans le système d’enregistrement des naissances, relève-t-il.

"Dans beaucoup de pays, l’enregistrement des naissances à l’état civil est faible. L’extrait d’acte de naissance est un document important prouvant que l’on remplit les critères de la nationalité d’un pays donné, parce qu’il établit notre filiation et notre lieu de naissance", explique le texte.

Autres actualités

18 - Janvier - 2019

Fatick : pose de la première pierre du quai de pêche de Ndangane Sambou

Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, et Stéphane Dévaux, de la Délégation de l’Union européenne (UE), ont...

18 - Janvier - 2019

Oumar Guèye annonce l’inauguration d’une fabrique de pirogues en fibres de verre

Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, a confirmé jeudi l’inauguration, dans les prochains jours, d’une usine de fabrication de...

09 - Janvier - 2019

Campagne arachidière : la DRDR de Fatick identifie une série de "contraintes"

La Direction du développement rural (DRDR) de Fatick a indiqué mercredi avoir identifié une série de "contraintes" qui ne militent pas en faveur d’une bonne...

04 - Janvier - 2019

Plus de 264 000 hectares de terre affectés par la salinisation à Fatick (officiel)

Le processus de salinisation a déjà affecté 264 500 hectares de terre de Fatick, en faisant la région la plus durement touchée par ce phénomène...

03 - Janvier - 2019

USSEIN : les cours démarrent le 4 février (recteur)

L’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) va démarrer ses enseignements le 4 février prochain avec une première cohorte de 1750...