Fatick : vers une synergie entre le P2RS et le DRIARS pour éviter des chevauchements
Fatick : vers une synergie entre le P2RS et le DRIARS pour éviter des chevauchements
La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque islamique de développement (BID), respectivement bailleurs des projets P2RS et DRIARS, recherchent une synergie afin d’éviter des chevauchements dans leurs différentes zones d’intervention, a appris l’APS.
La révélation a été faite, mercredi à Fatick, par Mamadou Camara, le responsable des deux programmes, au terme de la première réunion de concertation régionale pour examiner la proposition de zone d’intervention du DRIARS mais aussi celle des sites de réalisation des équipements.
"Le Projet de développement de résilience à l’insécurité
alimentaire récurrente au Sénégal (DRIARS) a pour objectif de contribuer à la réduction de l’insécurité et au développement de la résilience des populations’’, a-t-il rappelé.
Le projet a quatre composantes : le développement d’une résilience aux changements climatique avec l’impact des chocs climatiques, la réhabilitation et la préservation des moyens de subsistance en milieu rural, l’amélioration de la disponibilité et de l’accessibilité de l’aliment de bétail et la gestion du projet.
Il a précisé que ‘’le financement du DRIARS se chiffre à 14 milliards 500 millions de FCFA pour les cinq régions" bénéficiaires : Fatick, Tambacounda, Matam, Saint-Louis et Ziguinchor. Dans ces régions intervient également le P2RS (Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel)’’.
‘’Il y a une similitude dans les sigles du P2RS et le DRIARS
qui vient pour tacler la résilience, donner des forces aux producteurs et acteurs du monde rural mais la différence se situe au niveau des bailleurs’’, a souligné Mamadou Camara, par ailleurs chef d’antenne du premier projet cité.
Selon lui, ‘’le P2RS est financé par la BAD, alors que le DRIARS est financé par la BID. Chaque bailleur a des variantes dans ses procédures mais tout de même dans l’opéralisation, des convergences sont déjà trouvées’’.
A en croire Mamadou Camara, ‘’il y a une convention de
partenariat entre la P2RS et DRIARS qui est déjà signée [...]’’ et ‘’une synergie est en train d’être mise en place’’.
C’est dans cette optique, que le DRIARS sera exécuté par les
antennes du P2RS au niveau de quatre régions (Fatick, Ziguinchor, Tambacounda et Matam) pour éviter des chevauchements et des doublons’’.
Pour ce faire, ‘’il faudra qu’il y ait des mesures d’accompagnement, c’est-à-dire un renforcement en ressources humaines au niveau des antennes pour que aucun des deux projets ne puisse en pâtir’’, a plaidé M. Camara.
Le DRIARS a démarré en 2016 pour une durée de 5 ans, l’achèvement de la première phase étant prévu pour 2019. Avec les lenteurs des procédures, les réalisations pourraient commencer en 2018.