Fermeture de Yavuz Sélim : Macky avoue et s’explique

13 - Octobre - 2017

Jusqu’ici, on ne l’avait pas entendu sur l’affaire Yavuz Selim. A présent, il vient officiellement de s’inviter dans le débat. Le Président Macky Sall a expliqué, ce jeudi, les raisons pour lesquelles l’Etat du Sénégal a décidé de fermer les écoles Yavuz Selim. Et les pressions d’Ankara y sont bien pour beaucoup.

«La Turquie, depuis plus de 3 ans, avait demandé au Sénégal la fermeture de ces écoles pour des raisons qu’elle nous avait exposées, liées un peu à la stabilité du pays et aux activités qui ont été reprochées à ce mouvement (Le mouvement Gulen, propriétaire des écoles). Depuis lors, le Sénégal n’avait pas accepté de mettre à la porte 3000 élèves. Nous avons d’abord exigé de nos partenaires turcs de nous donner d’abord toutes les évidences, et cet exercice a été fait. Par la suite, il y a eu le coup d’Etat qui a eu lieu en Turquie. Et cela a accéléré la demande de fermeture du réseau Gulen en Afrique», a expliqué le chef de l’Etat en marge de l'inauguration de l'Institut de la Francophonie pour l'Education et la Formation.

« Ils ont voulu mettre l’Etat devant le fait accompli »

Mais, le Président Macky Sall indique que l’Etat avait bien discuté avec les membres du mouvement Gulen, propriétaires de l’Ecole ainsi qu’avec les parents d’élèves de sa décision de fermer l’école. Ce, pour qu’ils s’y préparent. «Depuis un an, nous travaillons avec les différents acteurs. D’abord avec l’association des parents d’élèves, avec le réseau lui-même ‘‘Beskent’’. Et l’Etat du Sénégal, considérant la demande de l’Etat Turc, a décidé d’interrompre les activités d’enseignement du mouvement Gulen au Sénégal. Cela a été fait il y a plusieurs mois. Mais comme nous étions dans une année scolaire, on s’est dit il faut continuer les enseignements en attendant la fin de l’année et un communiqué très clair a été fait pour dire aux parents d’élèves de prendre leurs dispositions et leur dire que cette association ne pourrait plus continuer à exercer», renseigne-t-il.

Mais, d’après le chef de l’Etat, certains ont fait fi de la décision de l’Etat et ont voulu le mettre devant le fait accompli : «Cela a été fait. Mais, contrairement à toutes ces recommandations, les gens ont voulu mettre l’Etat devant le fait accompli en forçant à l’ouverture de l’école».

Ce que l’Etat va faire

Quant à la situation actuelle des élèves, le chef de l’Etat informe que le gouvernement prendra des mesures pour les accompagner, surtout les plus démunis. L’Etat pourrait même nommer un proviseur pour que les cours démarrent au plus vite, dit-il.«J’ai donné des instructions au gouvernement pour que tous ces élèves, pris en charge par Yavuz Selim, issus de familles modestes, soient accompagnés. L’Etat doit les accompagner. Et si l’Ecole reprend, puisque la vocation n’est pas de fermer une école, de s’assurer de la qualité de ceux qui doivent exercer cet enseignement. Je pense que cela a été fait. Et même en attendant, l’administration peut mettre un proviseur. Ce qui pourrait permettre la réouverture des classes immédiatement. »

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