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Festival Marocains rigolos à l’étranger : Un brassage artistique pour faire rire le Grand Théâtre

26 - Août - 2016

Festival Marocains rigolos à l’étranger : Un brassage artistique pour faire rire le Grand Théâtre

Festival Marocains rigolos à l’étranger : Un brassage artistique pour faire rire le Grand Théâtre
Le Festival Marocains Rigolos et à l’Etranger (Mre), s’est produit pour une première au Sénégal, mardi, sur la scène du Grand Théâtre de Dakar. Un spectacle humoristique qui a fait atteindre l’apogée de la joie le temps d’une soirée. Au-delà, selon ses organisateurs, l’événement renforce la coopération sénégalo-marocaine au plan artistique.

En famille, entre amis ou simplement seul, le Grand Théâtre est le lieu de rendez-vous, ce mardi soir. Un public diversifié de par l’âge, la nationalité, le style, etc. mais tous unis par cette sensation vitale : le rire, un langage universel. Vers les coups de 22h, le rideau se lève sur Dj Edouardo qui assure que « c’était le seul moment sérieux de la soirée ». La suite des événements lui a donné raison, c’était émotions et délires. Effet garanti par Oualas, Booder, Ahmed Boudrouz, Haroun, Oussama Benali, Lahcen Lupin, entre autres artistes humoristes, qui ont fait l’ambulant à dos de chameau « de Tanger à Dakar… ». Pour qu’on soit « ensemble » ce soir, avec l’humour comme maître-mot.

C’est le comédien sénégalais Abdou Kader Diarra alias Kader Pichinini, toujours débordant d’imagination, qui allume le flambeau du spectacle et fait un briefing sur ses collègues de divers horizons (Bruxelles, Côte d’Ivoire, Paris…) mais tous d’origine marocaine. Il gratifie aussi le public de son répertoire riche d’histoires, d’anecdotes. Les spectateurs ne peuvent plus se contenir. L’effervescence dans le public est à son comble quand Oussama Benali débarque sur scène par des pas de danse à couper le souffle.

De par des styles diversifiés, les humoristes tiennent en haleine tout le long du spectacle. Lahcen Lupin, ce « voleur du rire » a dévalisé sans retenu mais avec élégance les fous rires des spectateurs. L’artiste allie l’utile à l’agréable, appelle au retour des valeurs et à l’enracinement, avant l’ouverture. Un classique sur le naturalisme au détriment du camouflage, soit l’affirmation de son identité et surtout croire en soi. Il ne rate pas les filles qui se maquillent trop et/ou utilisent les applications maquilleuses.

Thérapeutes de l’âme
« A mon arrivée, voulant jouer au saï saï, j’aborde une fille qui me répond d’une manière à figer un cadavre. Je la recroise trois jours plus tard et c’est en ce moment que je me suis rendu compte que Dieu existait vraiment Alhamdou. Incroyable, elle passe de Shakira sur les photos à Balla Gaye dans la vrai vie », s’est confié Oussama Benali. Le public est plié en deux pendant que Benali garde son sérieux comme s’il n’était pas à l’origine de toute cette rigolade.

Le tout dans un jonglage linguistique. Un fait marquant, les humoristes passent tous du français, de l’arabe au wolof sur scène. Ce véritable métissage de la langue a amusé la galerie.
A l’annonce de Oualas, toute la salle est en effervescence. C’est l’ovation pour l’humoriste avec une entrée en vedette. Il explique son expérience personnelle. Il a pris un taxi en France, dès qu’il a entamé une conversation téléphonique avec sa dame « Allo chérie », le conducteur a baissé le volume avant de mettre ses bouches oreilles : la discrétion garantie. Dans la même posture, mais cette fois-ci en Côte d’Ivoire, « Allo chérie », le taximan baisse le volume. Entendez la suite : « Non seulement il m’écoute mais participe à la conversation ». La femme de l’humoriste ne rentre pas avant 23h, car elle avait des dossiers à classer et c’est là que l’autre, le taximan, lui lance un « Des dossiers à classer oui, elle est bien en train de classer un dossier comme toi », émettant un jugement sur la femme d’autrui. Quelle retenue...

Tous les humoristes, Jbara, musicien et guitariste, Ahmed Boudrous, Booder, Haroun… ont fait sensation, de surcroît avec un public que certains parmi eux découvrent pour la première fois. Ces thérapeutes de l’âme ont réussi la séance avec brio, les spectateurs, débarrassés du stress quotidien, se sont évadés le temps d’une soirée. Ils ont servi à volonté des anecdotes à partager et/ou à ruminer seul. Une pause musicale a été assurée par Fafadi en featuring avec Hamed Sultan, avec « Amoul solo », un morceau qui a eu son effet. La soirée se clôture avec le rituel rassemblement des protagonistes de l’événement (humoristes, staff, musiciens…) sur la scène.

En guise de bouquet final, ils brandissent les deux drapeaux marocain et sénégalais. La soirée prend fin sur une note festive, un pari gagnant, une belle histoire entre le Maroc et le Sénégal. Les ambulants du Mre peuvent être satisfaits, car leur conquête du public du Grand Théâtre de Dakar est indéniable.

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