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FINANCEMENT DU SOUS SECTEUR DE L’ELEVAGE ET LA SECURITE DU CHEPTEL MACKY ANNONCE UNE BATTERIE DE MESURES

09 - Décembre - 2016

FINANCEMENT DU SOUS SECTEUR DE L’ELEVAGE ET LA SECURITE DU CHEPTEL MACKY ANNONCE UNE BATTERIE DE MESURES

Sous le thème «Enjeux et défis d’un financement optimal pour l’émergence du sous-secteur de l’élevage», la 3ème édition de la Journée nationale de l’élevage a été célébrée hier, jeudi 8 décembre, à Ndioum (Nord), dans le département de Podor. Le chef de l’Etat, Macky Sall, venu présider la cérémonie a annoncé une batterie de mesures pour le sous secteur. Il a ainsi promis de réviser, s’il le faut, la loi N°22/2014 du 27/10/2014, réprimant le délit de vol de bétail par une peine de 5 à 10 de prison. Mieux, le président a annoncé la tenue d’un Conseil interministériel destiné au financement de l’élevage, très prochainement.

Pour évaluer la politique mise en place par l’Etat dans le domaine du sous secteur de l’élevage, la commune de Ndioum a abrité hier, jeudi 8 décembre, la célébration de la 3ème édition de la Journée nationale de l’élevage, présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall. Une occasion saisie par le président de la République, Macky Sall pour prendre une série de mesures afin de booster ledit secteur, un des moteurs du Plan Sénégal émergent (Pse). Conformément au thème retenu pour cette édition, notamment «Enjeux et défis d’un financement optimal pour l’émergence du sous-secteur de l’élevage», Macky Sall, estime qu’au regard des mutations et des enjeux du secteur, qu’il est impératif d’améliorer les performances de l’élevage, notamment les mécanismes de financement. Cela, selon lui, «afin de renforcer la compétitivité de ce sous secteur». Pour lui, cette activité qui occupe le 1/3 des ménages sénégalais, contribuent de façon significative à la croissance économique, à la sécurité alimentaire et à la création d’emploi.

Toutefois, il reconnait que, malgré les efforts consentis par le gouvernement, le financement du secteur reste confronté à certaines contraintes.
Parmi ces contraintes, il a cité entre autres, l’enclavement des zones de production, la précarité des revenues tirées de l’élevage familiale. A cela s’ajoutent les garanties peu fiables tant sur le plan juridique, économique, tout comme la règlementation bancaire peu adaptée au secteur de l’élevage.

C’est fort de cela que le président de la République a informé la tenue, dans les meilleurs délais, d’un conseil interministériel consacré au financement de l’élevage. Poursuivant, Macky Sall a donné des instructions à son gouvernement, plus précisément au ministre de l’élevage, Aminata Mbengue Ndiaye, et au Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, de procéder à une exploitation judicieuse des conclusions et recommandations de la Déclaration de Ndioum, endossés par les responsables des délégations des régions. Il a, dans la même dynamique, exhorté les structures publiques de financement à s’orienter vers la promotion de mécanismes de financement innovants pour mieux répondre aux besoins d’investissement des éleveurs.

Le chef de l’Etat a, en outre, invité les professionnels de l’élevage, à s’inspirer des meilleures pratiques et mécanismes alternatifs en vue d’assurer la viabilité et la durabilité des systèmes de financement. Il a aussi recommandé au gouvernement d’exploiter toutes les opportunités offertes par le Fonds vert et le Fonds climat pour l’adaptation de l’élevage face aux changements climatiques.

Vers une criminalisation du vol de bétail ?

Pour ce qui est du vol de bétail récurrent, malgré les mesures prises pour modifier le Code pénal et le Code de procédure pénale, notamment le vote de la loi N°22/2014 du 27/10/2014, réprimant le délit de vol de bétail par une peine de 5 à 10 de prison, Macky Sall a promis une évaluation de la disposition.

Il indique que «s’il faut revenir pour réviser la loi, nous le ferons sans délais». Pour lui, il n’est plus question de laisser des voleurs de bétail s’échapper sans subir les sanctions prévues à cet effet. Pour ce faire, il a informé qu’avec le concours de toutes les institutions étatiques ayant trait à la justice, toutes les mesures seront prises pour mettre fin à cette grave menace dans le monde de l’élevage. D’ailleurs, il estime que toutes les complicités devront être dénoncées et sanctionnées. Comme autres mesures, le président Macky Sall a annoncé que des mesures seront prises pour annuler les droits de Douane sur l’entrée du cheptel sur pied. Pour cause, il estime que ce n’est pas logique de faire payer des droits de douane à des bœufs venant de la Mauritanie ou du Mali.
Il a promis de donner «des instructions au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan pour que cesse une telle perception, puisse que le matériel et les intrants sont subventionnés et sont hors taxes».

Il en est de même pour la question de la Tva sur le lait local, selon lui, dans la mesure «nous devons encourager notre industrie laitière naissante», pense-t-il.

POUR BOOSTER LE SOUS SECTEUR DE L’ELEVAGE : Les acteurs du secteur listent une panoplie de recommandations

En prélude à la célébration de la 3ème journée nationale de l’élevage célébrée à Ndioum, un atelier scientifique s’est tenu le 10 novembre à Dakar. La rencontre qui a regroupé les acteurs du secteur a permis d’identifier un certain nombre de défis, non sans faire des recommandations fortes à l’endroit du chef de l’Etat, Macky Sall et son gouvernement.

Comme défis majeurs, éléments bloquants du secteur, les acteurs de l’élevage ont identifié la faiblesse des financements malgré les efforts faits par le gouvernement, au regard des potentialités du secteur. L’atelier a aussi permis de mettre le doigt sur les pertes de devis liées aux importations massives d’animaux et de petits animaux au détriment des filières locales. Entre autres contraintes, il a été noté le manque de formation pour assoir les capacités qui sous-tendent la professionnalisation des acteurs. A cela s’ajoutent les risques liés aux changements climatiques, au vol du bétail et l’insuffisance de garantie et l’inadéquation des produits financiers dévolus aux produits d’élevage. Se fondant sur ces constats, l’ensemble des acteurs ont émis un certain nombre de recommandations.

C’est ainsi qu’ils ont demandé, pour l’amélioration de la productivité et de la compétitivité du secteur, l’allocation de plus de ressources publiques au sous-secteur de l’élevage. Il a été aussi recommandé le recourt à la mobilisation de l’épargne publique comme privée par des mesures incitatives. Il a été aussi retenu l’amélioration du cadre incitatif pour l’accroissement de l’investissement privé, notamment par l’application de mesures fiscales soutenables pour les unités de production et les industries animales. Mieux, le renforcement des institutions publiques dédiées au financement du sous-secteur en les dotant de tous les moyens et de toute la flexibilité requise pour offrir des produits financiers plus accessibles, a été préconisé. Dans la foulée, ils ont aussi fait cas de la nécessité de la promotion et de la mise en place de mécanismes de financement innovants, tel que la Finance islamique.

ECHOS…

LE FOUTA SE MOBILISE POUR ACCUEILLIR MACKY SALL
Des hommes, des femmes et des jeunes en t-shirt à l’effigie du chef de l’Etat, Macky Sall en compagnie, le plus souvent, d’une autorité politique de la localité : c’est le décor qu’a offert la commune de Ndioum hier, jeudi 8 décembre. En effet, à l’occasion de la 3ème édition de la journée nationale de l’élevage, célébrée à Ndioum, après celles de Kaffrine (2014) et de Kounguel (2015), les populations de la localité sont sorties massivement accueillir le chef de l’Etat. Aucune localité de la zone du Fouta n’a manqué à l’appel. Le temps d’une journée, la commune de Ndioum a refusé du monde venant de tous les horizons. Les leaders politiques de la localité ont rivalisé sur le plan de la mobilisation. Que se soit Racine Sy, Président de conseil administratif de l’Ipres (Pca), ou encore Me Moussa Diop, Dg de Dakar Dem Dikk (3D), fort de ses bus remplis de militants, sans oublier le maire de Saint Louis, Mansour Faye, le Dg du Coud et maire de Ndioum, Cheikh Oumar Anne, la mairesse de Podor, Me Aïssata Tall Sall, et autre Farba Ngom, etc., chacun a voulu honorer de sa présence auprès du président Macky Sall.

LE BALLET INFERNAL DE GRIOTS
Les griots et les griottes, à un nombre pléthorique, voulaient chacun montrer ses talents à la forte délégation du chef de l’Etat, ainsi qu’aux autorités venues nombreuses assistées à ladite journée. Pour ce faire, il fallait suivre la queue pour espérer étaler ses talents de chanteurs. Le maitre du micro, en l’occurrence Yaya Ngom, frère de Farba Ngom, avait même du mal pour distribuer la parole, tellement la demande était forte. Pour servir tout ce monde de griots, Yaya Ngom était obligé de réduire le temps des prestations. Un ballet qui a duré tout le temps d’attente de l’arrivée de Macky Sall, (plus de 3h de temps entre 10h à 13h).
Certains n’ont malheureusement pas pu montrer leur talent de chanteur aux invités.

«TOUT EST EMERGENT AU SENEGAL», SELON FARBA NGOM
Le Sénégal serait partout émergent et dans tous les domaines. Cette affirmation est du député Farba Ngom, par ailleurs maire de Agnam. En effet, pour réchauffer la salle avant l’arrivée de Macky Sall dans la salle abritant la cérémonie, Farba Ngom a listé les réalisations du chef de l’Etat. C’est dans ce sens qu’il a dit à qui veut l’entendre que les éleveurs n’ont plus soif dans le Fouta. Mieux, il a informe que très prochainement, plus précisément en 2017, 300 forages seront installés dans la zone pour permettre à chaque village d’être indépendant en eau. Pour couronner le tout, M. Ngom indique que tout est émergent au Sénégal. «Même les vendeuses d’arachide en détail sont émergentes», a-t-il balancé à la foulée venue nombreuse assister à la cérémonie de la 3ème édition de la Journée de l’élevage à Ndioum.

L’ERADICATION DE L’ELEVAGE CONTEMPLENTIF PLAIDE
De coutume, la place de l’homme dans la société peul est déterminée par la taille de son troupeau. Les peuls éleveurs rechignent à tuer leur bétail, quelque soit le motif. C’est dans cette optique que le président du Conseil départemental de Podor, Mamadou Dia a plaidé pour l’éradication de l’élevage contemplatif en faveur de celle économique. Une manière de permettre aux éleveurs d’avoir un retour sur investissement. Pour ce faire, M. Dia a estimé qu’il est important que d’importants moyens financiers soient mis à la disposition des éleveurs, regroupés dans différentes organisations.

LES ELVEVEURS DEMANDENT BEAUCOUP PLUS DE SECURITE
Malgré le vote de la loi N°22/2014 du 27/10/2014, réprimant le délit de vol de bétail par une peine de 5 à 10 de prison, ainsi que l’identification par la pose d’une puce électronique, le fléau du vol de bétail reste toujours d’actualité, s’il n’est pas accentué davantage, dans la zone du Fouta. C’est ce qui justifie le cri de cœur lancé par les éleveurs de la localité hier, jeudi 8 décembre, lors de la journée de l’élevage célébrée à Ndioum. Pour ce faire, les éleveurs de ladite zone ont demandé au chef de l’Etat beaucoup plus de sécurité dans la zone sylvo-pastorale, que ce soit pour le cheptel, ou pour les éleveurs eux-mêmes.
Selon l’un des orateurs, non moins président d’une association d’éleveurs de la commune, les éleveurs ne sont pas en sécurité lors des marchés hebdomadaires. Selon lui, ils sont menacés par des jeunes drogués qui fréquentent lesdits marchés.

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