Football : la CONEFS demande "plus de considération" pour la petite catégorie
Le deuxième vice-président de la Coordination nationale des écoles de football du Sénégal (CONEFS), Mafall Wade a appelé, mardi à Mbour, à "plus de considération" pour la petite catégorie, principalement pour les écoles de football de la part de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
"Au Sénégal, malheureusement on fonctionne toujours dans l’illégalité car certaines collectivités subventionnent le club pro, une entité privée à hauteur de 15 millions FCFA, le club amateur reçoit 500.000 FCFA alors que l’école de football qui forme les futurs talents n’obtient que 100.000 FCFA" s’est-il désolé dans un entretien avec l’APS.
Mafall Wade estime qu’"il est illégal de subventionner une entité privée avec l’argent du contribuable".
Selon lui, "le rôle des collectivités locales, c’est d’appuyer financièrement les écoles de football, les centres de formation et les clubs amateurs qui assurent le suivi de la formation de ses jeunes".
"Elles doivent aussi penser à la création d’emplois au profit des éducateurs qui gèrent les écoles de football, comme ça se passe dans les pays de football qui sont en voie de développement", a relevé M. Wade, soutenant que "ces éducateurs travaillent, en réalité, pour les collectivités locales et pour le bien-être des populations".
"Si on était pas des éducateurs inconditionnels, les enfants que nous encadrons jour et nuit, qu’il vente ou qu’il pleuve, dans la poussière pourraient devenir des délinquants", a-t-il fait remarquer.
"La petite catégorie n’a pas de crédit devant les fédéraux qui se tournent plutôt vers les entraîneurs qui évoluent dans l’élite qu’aux formateurs qui ont opté pour la petite catégorie", a regretté M. Wade, entraîneur de football de 2éme degré et membre de la direction technique régionale de Thiès.
Entraîneur de la sélection régionale des moins de vingt ans de Thiès, il est aussi le président de l’Olympique football club de Mbour (OFCM) qui évolue au niveau régional,
A l’en croire, "dans le domaine du football, il n’y a pas de recette miracle, seul le travail paye. Tous les pays qui aspirent à développer leur football investissent et misent sur la formation dans la petite catégorie, avec un programme bien défini et harmonisé", a souligné le deuxième vice-président de la CONFES.