Foundiougne : l’enseignement arabo-islamique en passe de prendre le pas sur l’école française (inspecteurs)
Plusieurs villages des îles du Saloum et d’une partie du Niombato, dans le département de Foundiougne, choisissent de plus en plus d’inscrire leurs enfants dans des écoles d’enseignement arabo-islamique ou franco-arabes, a appris l’APS mardi de l’inspection d’académie de Fatick (centre).
‘’Quand vous allez dans des villages comme Coular Socé ou à Bettenty, dans les îles du Saloum, vous trouverez une école arabe où il y a 1.000 élèves et un collège où les salles de classe se retrouvent avec 20 ou 25 élèves, alors que ses capacités sont deux fois plus importantes’’, a dit l’inspecteur d’académie de Fatick, Mamadou Niang.
Il s’entretenait avec des journalistes au terme d’un comité régional de développement (CRD) consacré aux préparatifs de la rentrée scolaire 2019 au sein de l’académie de Fatick.
‘’Vous allez à Bettenty ou dans d’autres localités de ces zones insulaires ou du Niombato, vous trouvez un lycée arabe de 1.000 élèves en face d’un collège qui n’a qu’un effectif de 245 élèves dans un établissement d’une plus grande capacité’’, a-t-il fait remarquer.
Il estime que ‘’ces tendances sont des preuves qui montrent qu’il y a une désaffection de ces communautés du département de Foundiougne de l’école française en faveur de l’enseignement arabo-islamique ou des écoles franco-arabes’’.
Pour l’inspecteur d’académie de Fatick, la solution pour rééquilibrer ces tendances, ‘’c’est de repenser l’offre éducative’’ par rapport à ces zones en prenant en compte la volonté des populations.
‘’Il faudrait que l’offre éducative soit conforme à la demande des populations de ces zones. La non-conformité de l’offre éducative au niveau de ces localités fait que les populations préfèrent les écoles franco-arabes plutôt que l’école française classique’’, a-t-il expliqué.
‘’Dans une synergie des actions, il faudrait voir dans quelles mesures transformer les collèges classiques en collèges franco-arabes, également certaines écoles élémentaires en écoles franco-arabes’’, a-t-il préconisé.
Une idée que partage l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) de Foundiougne, Dame Touré. ‘’L’offre éducative dans les îles du Saloum et une partie du Niombato n’est pas conforme aux attentes des populations de ces zones.’’ D’où, selon lui, ‘’l’urgence de transformer les écoles françaises classiques en écoles franco-arabes’’.