Fuites au bac : Comment la mafia opérait

25 - Juillet - 2017

C'est l'adjoint du président du jury "1091" du centre de l'établissement Immaculée Conception qui a donné l'alerte. En pleine session de géographie, il surprend en flagrant délit le candidat D. Dieng consultant sur WhatsApp le corrigé de l'épreuve. Conduit au commissariat du Plateau, le candidat révèle une vaste mafia implantée entre Dakar-Tivaouane-Kaolack et Diourbel.

Parmi les membres du réseau, un certain Baye Talla Diallo, qui détenait par devers lui les épreuves de philosophie, d'histoire et de géographie, de français et d'anglais du bac L. A son tour, il balance Fatou Bakhoum, domiciliée à Keur Madiabel, qui dénonce le chef de gang présumé de cette vaste entreprise frauduleuse, le proviseur du lycée de Kahone.

Mamadou Djibril Dia, puisque c'est de lui qu'il s'agit, vendait les épreuves à 50 000 francs Cfa. Il n'en n'était pas à son coup d'essai. Il menait son commerce illicite pour le bac 2016. L'enquête révèle qu'il travaillait avec Mamadou Thiam, secrétaire d'administration à l'Office du bac, qui lui envoyait les épreuves dans sa boîte e-mail.

Ce dernier avait pour acolytes Moussa Diayi Sarr et Abdou Aziz Tall, respectivement chauffeur et attaché d'administration à l'Office du bac.

Abdoulaye Ndour, professeur de français au lycée Manchalla était aussi impliqué dans le réseau. En échange de fortes sommes, il promettait de négocier le bac auprès des présidents de jury. Ainsi, il a encaissé 90 000 francs Cfa du candidat D. Lô, qui a échoué au bac G sans être remboursé.

Arrêté par la Dic, Ndour avoue son "crime". Une perquisition à son domicile a permis de découvrir une liste de candidats au Bbc, des attestations provisoires du bac, des relevés de notes, des numéros de jurys. L'enquête révèle qui réclamait des sommes entre 50 000 et 150 000 FCFA. Au total, 7 millions francs Cfa ont été crédités dans son compte bancaire. Une fortune que l'enseignant n'a pas pu justifier.

Autres actualités

18 - Mai - 2018

Babacar Sokhna, responsable syndical à l’époque : «Senghor commençait à nous menacer avec des peines de mort»

«Nous sommes entrés dans le mouvement à partir du 29 mai quand le campus universitaire a été envahi, en violation flagrante de la loi. Nous nous sommes sentis...

18 - Mai - 2018

La jeunesse sénégalaise, une richesse sous-exploitée !

Après une tournéede deux mois au Sénégal, nous avons constaté l’importance de la jeunesse sénégalaise, mais surtout son engagement et son...

17 - Mai - 2018

Les décisions du Conseil des ministres de ce mercredi 16 mai

Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des ministres, mercredi 16 mai à 10 h, au Palais de la République. Entamant sa communication sur les...

17 - Mai - 2018

Transfert d’argent : le Renapta boycotte Orange

Le réseau national des prestataires de transfert d’argent (RENAPTA) est très remonté contre la nouvelle mesure prise par le réseau Orange Money qui réduit...

17 - Mai - 2018

Violence d’Etat sous le magistère du président Macky Sall: quand la répression violente s'érige en règle

La mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène, tué mardi 15 mai, lors d’affrontements entre étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de...