GESTION DU FONCIER AU SENEGAL 11% DES FEMMES ONT ACCES A LA TERRE

01 - Février - 2017

GESTION DU FONCIER AU SENEGAL 11% DES FEMMES ONT ACCES A LA TERRE

Une étude de la «charte des femmes rurales africaines» dite déclaration de l’initiative Kilimandjaro a fait l’objet d’un atelier national d’information et de vulgarisation hier, mardi 31 janvier à Dakar. L’objectif est de sensibiliser les leaders et de faire entendre la voix des femmes sur leurs droits d’accès à la terre dont le taux est estimé à 11 %.

Au Sénégal, des études suggèrent que seules 11% des femmes ont accès à la terre contraire aux hommes qui en contrôlent 62%. L’information est livrée hier, mardi 31 janvier à Dakar, à l’occasion d’un atelier national pour vulgariser l’initiative Kilimandjaro. En effet, la campagne de vulgarisation, d’information et de sensibilisation a pour objectifs de renforcer les femmes rurales africaines dans leur revendication et la défense de leurs droits d’accès à la terre et aux ressources naturelles en Afrique. Elle est aussi destinée à susciter l’intérêt politique des gouvernements nationaux, des parlementaires au développement et des institutions régionales pour la mise en œuvre de la charte des femmes africaines.

En outre, l’étude de la FAO indique que les femmes constituent plus de 60% de la main d’œuvre agricole en Afrique subsaharienne. Et seraient à l’origine de 60 à 80% de la production alimentaire du continent. Elles travaillent 12 heures de plus que les hommes. Mais malgré cet apport capital, seules 15% des femmes agricultrices sont propriétaires de leurs champs et accèdent seulement à 10% des crédits en Afrique de l’Ouest.

Le Document de Politique Foncière (DPF) dont le Sénégal vient de se doter reconnait «qu’en dépit d’une absence incontestable de discrimination au niveau des textes juridiques, la pratique a révélé des difficultés d’accès des femmes à la terre du fait des pesanteurs socioculturelles», selon Moustapha Lo Diatta, Secrétaire d’Etat à l’Accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes. Il a tenu à rassurer que l’accès des femmes à la terre est une réalité juridique au Sénégal. «L’homme et la femme ont également le droit d’accéder à la possession et à la propriété de la terre dans les conditions déterminées par la loi», a-t-il rappelé en vertu de l’article 15 de la Constitution.

Toutefois, il a signalé «qu’un ordonnancement juridique favorable ne suffit pas à satisfaire les besoins foncières des jeunes et des femmes». Le DPF esquisse tout de même des pistes pour rétablir l’équité et la justice sociale face au manque d’accès et de contrôle de ces catégories sociaux au foncier. Il faut rappeler que l’initiative Kilimandjaro ou Charte pour la réalisation des droits fonciers des femmes en Afrique a été adoptée en octobre dernier à Dar es Salam en Tanzanie par des organisations féminines des pays du continent.

Autres actualités

21 - Octobre - 2019

Comité des droits de l'homme : Karim Wade "limoge" Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck

Leurs propos tenus lors de la dernière session du comité des Droits de l'homme de l'Onu ne sont pas restés sans conséquences. En effet, Samba Ndiaye Seck, Directeur de...

20 - Octobre - 2019

Dernier mandat de Macky annoncé par Sory Kaba: l’Apr Fatick entre dans une colère noire

La succession de Macky et son "départ forcé" du Palais en 2024 sont les sujets qui fâchent au sein de l'Alliance pour la République (Apr). Le Directeur des...

20 - Octobre - 2019

Après sa libération,l’ancien maire de Dakar va décliner son orientation ce lundi

Khalifa Ababacar Sall va ainsi renouer avec l’exercice de la prise de parole publique. Cette première sortie officielle, prévue ce lundi 21 octobre 2019 intervient tout juste...

20 - Octobre - 2019

Seydi Gassama choqué par l’imbroglio autour du cas Karim Wade, demande la révision de son procès

Le Directeur d’Amnesty international, section Afrique de l’Ouest et du Centre est très abattu par les réactions divergentes des autorités...

19 - Octobre - 2019

Imbroglio autour de la « réhabilitation » de Karim Wade: le représentant de l’Etat qui s’exprime sur la vidéo a été convoqué

Le Directeur des Droits de l’Homme au ministère de la Justice va peut-être payer de son poste ses propos tenus devant le Comité des droits de l’Homme des Nations...