Gestion du pays : l'APR accuse son chef de l'avoir sacrifiée au profit de sa famille

13 - Novembre - 2017

Depuis l'accession à la magistrature suprême de Macky SALL, de protestation en frustration, les manifestations d'humeurs ne cessent de s'accroître au sein du parti. Et pour cause, ces derniers accusent leur leader d'avoir privilégié sa propre famille et ses proches incluant en premier lieu la famille de la première dame.

L'on se rappelle en 2012 quand l'APR s'emparait du pouvoir, à la grande joie et satisfaction de tous les militants, surtout ceux des premières heures qui y ont cru et se sont battus jusqu'à la victoire. Mais hélas, ce sont eux qui sont écartés des postes de responsabilité, constate le journal Le Témoin qui estime que depuis 2012, la composition de l'appareil gouvernemental a toujours été dominée par des hommes et des femmes non encartés à l'APR.

Nos confrères illustrent par le cas de l'actuel Médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé, fidèle compagnon des premières heures de Macky, qui s'est vu éjecté de l'appareil politique alors qu'il n'y avait personne de mieux placé que lui politiquement et intellectuellement pour être premier ministre à l'époque. Aussi, car même après éviction des Affaires Etrangères, ce sont des militants de la "25e heure" (Mankeur Ndiaye et Me Sidiki Kaba) qui se sont succédés là.

Pour le journal, ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres comme celui d'Ibrahima Ndoye, Abou Abel Thiam, Moustapha Cissé Lô et autres Mbaye Ndiaye, qui se sont vus nommés à des postes synonymes de mise à frigo politique.

Face à la mise et l'exclusion, c'est la rogne et la bronca au sein du parti, au point que certains comme Me Djibril War, qui, dans l'édition du 5 janvier dernier du Témoin, n'a pas hésité à élever la voix pour dénoncer cette attitude du président Macky Sall. "Malgré leurs pouvoirs surhumains, tous les prophètes avaient des sahabas (disciples), mais Macky Sall maltraite les siens. L'APR ne doit pas être un matelas d'atterrissage pour des truands funambules politiques" ; avant d'ajouter "(…) c'est comme si le président avait honte de s'afficher avec ses vieux amis". Après Me War, le 6 octobre dernier, c'était au tour de Lat Diop d'exprimer son mécontentement dans un journal de la place dans lequel pouvait-on lire. "Je ne sais pas s'il (Ndrl, le Président) est conscient ou pas, mais ma convocation personnelle est qu'il est en train de faire une passation de pouvoir avec certaines personnes qui ont tout dans ce régime sans en avoir le mérite ou la légitimité".

A cela, s'ajoute plusieurs frustrations manifestées par les jeunes engagés des premières heures non promus et rangés dans les oubliettes des placards du parti. De quoi à résumer le règne de Macky Sall, "la part du lion aux alliés, ralliés transhumants et la famille".

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