">

Gouvernement: nomination continue de Ministres sans portefeuille

12 - Septembre - 2017

Après la formation du nouveau Gouvernement fort de 35 Ministres et de 4 Ministres-Délégués, les nominations de Ministres d’Etat continuent. Ainsi, Eva Mary Colle Seck, Marième Badiane, Mahmoud Saleh et Cheikh Kanté vont aussi siéger en Conseil des Ministres, rejoignant en cela d’autres Ministres d’Etat sans portefeuille comme Amath Dansokho.

Ces personnalités qui siègent en Conseil des Ministres ne sont pas les seuls Ministres dépourvus de Cabinets. Les Ministres-Conseillers sont aussi légion au Sénégal.

De nombreuses personnalités portent ce titre prestigieux, somme toute. Il arrive parfois que certaines démissionnent à la faveur d’un malentendu avec le Chef de l’Etat. Mais la plupart reste pour bénéficier de privilèges que confère un statut acquis souvent du fait de la proximité avec le grand Manitou.

Aujourd’hui, les nominations continuent. Sans fin. C’est à croire que le Président Sall se sent obligé. C’est le dépotoir de Ministres déchus ou de compagnons dont on ne sait trop quoi faire et qui, politiquement, mériteraient d’être casés.

Après en effet l’Assemblée, le Hcct, le Gouvernement et les grognes subséquentes, le pouvoir discrétionnaire que confère la Constitution au Président sans limite objective, l’oblige presque à nommer. C’est à croire qu’il ne peut faire autrement, tellement certains de ses proches, eu égard aux motivations profondes qui poussent beaucoup à investir le champ politique, ne peuvent ne pas être récompensés.

La preuve, cela n’a pas calmé les esprits. Les protestations de déçus et de leurs proches vont bon train. Ces genres de réactions ont connu, avec la réaction de Marie Thérèse Faye, un autre regain. C’est la première fois que je vois quelqu’un démissionner d’un poste de Directeur parce que pensant qu’il devait être Ministre, obligatoirement. A moins qu’une promesse ferme ne lui ai été faite au préalable, cette situation nous semble insolite à plus d’un titre.

L’argent du contribuable

Toutefois, il y a une dimension qu’aussi bien le Président de la République que ses affidés semblent oublier, c’est qu’il s’agit, ici, de l’argent du contribuable.

Le bon sens veut que l’on nous dise à quoi servent tous ces Ministres dont la plupart ne savent pas ce qu’ils doivent faire le lendemain.

Nous ne le répéterons jamais assez : On ne peut nommer à des postes importants, fragmenter à loisir des Ministères uniquement dans le souci de caser du personnel politique.

C’est malheureusement une façon d’encourager la grogne de fainéants habitués à vivre sous tutelle. Ceux qui sont payés à se tourner les puces devraient d’ailleurs démissionner.

Ces Conseillers qui ne donnent aucun conseil nous intriguent. Ceux qui viennent en Conseil de Ministres sans attaché-case ne se sentent pas valorisés.

Il faut une éthique républicaine qui veut que ceux qui bénéficient de l’argent du contribuable dans ce contexte d’endettement chronique, doivent le mériter. Or, c’est rarement le cas.

L’Etat est ainsi obligé d’entretenir des sortes de courtisans ou de troubadours comme à l’époque des rois. Et ils ne sont pas seulement Ministres. Ils sont aussi Ambassadeurs Itinérants, Chargés de Missions ou autres. On a même vu un poste de d’Envoyée Spéciale. C’est dire que l’on aura tout vu.

Comme quoi le Gouvernement, le Cabinet présidentiel et les autres corps constitués de l’Etat sont des gouffres budgétivores qui entretiennent une nouvelle forme de noblesse qui vit au dépens du Prince parce que revendiquant un statut de bourgeois.

C’est pourquoi tous ceux qui sont défénestrés râlent parce que se considérant ramenés à l’état de prolétaire parmi les damnés. Et personne ne veut recommencer à pendre les « Ndiaga-Ndiaye », « Tatas » et autres formes de transport en commun intenables.

Malheureusement, pour entretenir toute cette armada, il faudra s’endetter et courber l’échine face à des puissances étrangères qui donnent leurs sous et dictent leurs lois.

Ce que nous voulons dire par là, c’est qu’un Etat, c’est comme une maison. Le Chef de famille ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens tout simplement parce qu’il désire entretenir une race de pique-assiettes. Si nous continuons à vivre au-dessus de nos moyens avec des machines étatiques aussi lourdes et difficile à entretenir, on n’atteindra jamais l’émergence.

Autres actualités

07 - Novembre - 2019

Plus de 600 kg de chanvre indien saisis à Thiès et Kédougou

Les Brigades régionales des stupéfiants de Thiès (ouest) et Kédougou (sud-est) ont saisi dans la nuit de mercredi jeudi respectivement 660 kg de chanvre indien et un...

07 - Novembre - 2019

Assemblée nationale indemnité de logement : Chaque député perçoit 200 000 par mois

Après l'affaire du non versement d'impôt par l'Assemblée nationale, un autre scandale secoue l'Hémicycle. Selon Les Échos, chaque député...

07 - Novembre - 2019

Tivaouane : Les frères « ennemis » du Pds se croisent chez le Khalife général

S’il y’a un fait particulier qui a attiré les attentions, ce mercredi, dans la ville sainte de Tivaouane, c’est bien la rencontre entre l’ancien secrétaire...

07 - Novembre - 2019

Syndicat des travailleurs de la santé: Mballo Dia Thiam reconduit à son poste de secrétaire général

Le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas), Mballo Dia Thiam, a été reconduit à son...

07 - Novembre - 2019

Marchés publics : L'Armp publie (enfin) son rapport 2017

L'Autorité de régulation des marchés publics (Armp) va enfin publier, dès ce mois de novembre, son rapport 2017 (ce qui devait être fait depuis fin 2018) sur la...