">

Grève des inspecteurs formateurs : Les élèves-maîtres inquiets de leur devenir

07 - Août - 2018

Un retard de 728 heures de cours en moyenne à un mois des examens de sortie. C’est ce dont se plaignent les élèves-maîtres de la 6ème promotion du Crfpe (Centre régional de formation des personnels de l’éducation) sis à Rufisque. Préoccupés par leur avenir, ces futurs enseignants se disent prêts à une rallonge du calendrier «jusqu’en novembre» pour rattraper le temps perdu.
«Comment peux-tu enseigner sans pour autant savoir comment planifier ni confectionner une fiche ?» C’est ainsi que s’est demandé Guidjack Faye pour relever l’impact de la grève des inspecteurs de l’enseignement qui dure depuis deux mois. Las de cette situation, les pensionnaires du Crfpe (Centre régional de formation des personnels de l’éducation), implanté à Rufis­que, ont initié un mouvement d’humeur pour alerter l’opinion. «Nous sommes à un mois des examens de sortie et accumulons un retard de 728 heures de cours en moyenne. Jusqu’à présent, il y a des classes qui n’ont pas fait la planification ni la fiche argumentée alors que ce sont des matières sur lesquelles on doit composer à l’examen de sortie», a poursuivi avec anxiété M. Faye, président des élèves-maîtres du centre.
Si rien n’est fait dans les plus brefs délais, les nombreux efforts consentis vont être vains. «Tout le monde est en train de se glorifier du Crem (Concours de recrutement des élèves-maîtres), un concours très sélectif avec un niveau élevé du recrutement par lequel nous sommes passés pour intégrer l’enseignement (…) La grève répétitive des inspecteurs-formateurs est en train d’impacter négativement la qualité de notre formation que nous voulons terminer en beauté afin d’être opérationnels dès la rentrée des classes», a-t-il fait savoir.
Pour le dégel de la crise, les élèves-maîtres demandent à l’Etat de payer aux inspecteurs formateurs «les heures supplémentaires», source de la grève. Ils se sont aussi attaqués au ministre de l’Education nationale qui, selon eux, a une démarche incohérente. «Il fait allusion de manière très fréquente à l’équité, la qualité et la transparence alors que nous n’avons senti aucune volonté de sa part pour trouver une solution définitive à cette crise qui est en train de plomber notre formation», a regretté le président des élèves-maîtres.
Soucieux de leur devenir en tant qu’enseignants, les élèves-maîtres de la 6ème promotion se disent prêts à une rallonge du calendrier «jusqu’en novembre» pour rattraper le temps perdu.

Autres actualités

14 - Décembre - 2020

Mort du bébé dans une crèche : Le Papa déballe et révèle

Mort du bébé dans une crèche : Le Papa déballe et révèle

14 - Décembre - 2020

Taux de croissance en 2020: l’agriculture sauve le Sénégal d’une récéssion

Les rideaux sont tombés, ce samedi, sur le marathon budgétaire avec l’adoption du budget du ministère des Finances et du Budget, à huis clos. Abdoulaye Daouda...

14 - Décembre - 2020

Lettre à la jeunesse du Sénégal : Excellence, Monsieur Président de la République du Sénégal Macky Sall, Pères et mères, chère jeunesse porteuse de changement

C’est par un cri du cœur que je m’adresse à vous. Ces dernières années, je me reposais dans une fausse quiétude, croyant et espérant que la...

14 - Décembre - 2020

Audit de l'Armp sur le marché d'achat d'ânes : Abdou Karim Sall s'en lave les mains

Suite à la publication du Rapport 2019 de l'Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP), le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Abdou...

02 - Décembre - 2020

Malick Sall : « il n’y a pas de crise dans la justice»

Le ministre de la Justice, Malick Sall fait face, depuis ce matin aux députés pour défendre son projet de budget 2021 arrêté à 48 456 706 738 francs CFA...