Grèves récurrentes de la Santé et de l’Education : une administration ingrate envers les enseignants et les médecins

Les deux secteurs les plus vitaux de l’Administration jouissent, hélas, d’une ingratitude et d’un manque de respect notoires de la part de nos gouvernants.

Ainsi, ils rendent vulnérables voire même ridicules ces braves gens qui portent le monde sur leurs épaules. Loin de moi l’idée de les valoriser ou de les défendre, mais force est de reconnaître que leur métier est d’une noblesse évidente ; ne dit-on pas : « Que seul DIEU peut les payer ! ».

Comme ils agissent sur une « matière » très sensible (l’HOMME), la population ne saurait les comprendre encore moins les pardonner leurs grèves récurrentes et à la limite écœurantes, je l’avoue.

Cela s’explique, par le fait qu’ils sont considérés comme des modèles qui doivent incarner l’Idéal du bon Citoyen.

Consciente de tout cela, cette maudite Administration fait d’eux des « damnés » alors qu’ils sont de loin les plus compétents, les plus assidus, les plus ponctuels…

L’attitude arrogante et méprisante (par un mutisme, par le non-respect des engagements de nos gouvernants) poussent facilement et à juste raison les syndicats à déterrer la hache de guerre.

La vérité est que l’Administration joue à mettre en mal ces nobles travailleurs avec la population en les sacrifiant sur l’autel du mépris. Et c’est très décevant !!!

Ces braves fonctionnaires, qui plantent partout les drapeaux du Savoir et de la Santé et à qui la population devait respect et admiration, sont rabroués et méprisés.

Et pourtant la population devrait se poser ces questions :
1. Pourquoi l’Etat leur doit-il de l’argent (des milliards) ?
2. Pourquoi sont-ils les seuls concernés pour les retards de salaires ou de paiements d’indemnités ?
Les réponses objectives de ces questions prouvent que l’Administration Sénégalaise est provoquante et ridicule à la limite.

Cependant, « il y a de si nobles métiers qu’on ne saurait faire rien que pour de l’argent sans se montrer indignes de les faire, tel est le métier de l’Enseignant et du Médecin ». Dès lors, les syndicats concernés doivent changer de formes de luttes. Je leur demande encore plus d’imagination, de souplesse et de stratégie pour ne pas toujours attirer les critiques acerbes de nos concitoyens : « Xaliss dong lagniy grève ».

Oumar DIENG Directeur d’Ecole