Guy Marius Sagna : “Au Sénégal, il y a des chiens mieux traités que les prisonniers…”
En conférence de presse ce jeudi matin au siège de Frapp, Guy Marius Sagna et ses amis sont revenus sur ce qui fait le “triste” décor des prisons du Sénégal.
En soutien aux prisonniers en grève de faim au Camp Pénal de Dakar, il a fait l’exposé de la mauvaise alimentation dans les lieux carcéraux mais aussi et surtout l’hygiène de vie des détenus exposés à la torture.
Pour Guy Marius Sagna, la grève de faim des prisonniers au Camp Pénal de Dakar, est parfaitement justifiée et acceptable. Pour lui, il est aujourd’hui plus qu’urgent que l’Etat du Sénégal prenne ses responsabilités pour faire face à ce fléau.
En effet, les prisonniers du camp pénal, veulent une amélioration de leurs conditions de vie surtout dans ce contexte de coronavirus. Interdits de toutes les visites, ils font face donc à des traitements dégradants, selon le coordonnateur du mouvement Frap.“Dans beaucoup de prisons, les prisonniers grognent. Ils souffrent de tous les manquements. Chaque prisonnier a droit à un petit savon pour se laver et laver ses habits pour un mois. L’alimentation souvent mal préparée est très insuffisante”, a rappelé le sieur Sagna qui crie au scandale.En outre, “il existe beaucoup de prisonniers qui ne reçoivent plus le bol de riz de la part de leurs familles et ce, depuis la fermeture des portes des prisons aux visiteurs. Les malades, en plus de la faim pendant qu’ils sont condensés comme des sardines dans leurs chambres, font face à beaucoup d’autres immondices”, ajoute Guy Marius Sagna qui évoque le problème du surpeuplement qui prévaut dans nos prisons ou un lit.plus de 4 personnes peuvent partager
C’est aussi l’occasion pour Guy Marius de demander un recrutement massif de magistrats pendant qui ceux qui sont là font face à l’impossibilité de traiter les dossiers en un temps-record. “Au Sénégal, chaque jour fait face à plus de trois mille dossiers, pendant que la norme est à mille…”.