">

Hausse des prix des denrées: une homologation bafouée

04 - Février - 2017

Hausse des prix des denrées: une homologation bafouée

L’arrêté portant administration des prix de l’huile en fût, du sucre cristallisé et du riz brisé non parfumé, du 22 mai 2013, est aujourd’hui loin d’être respecté. Cette baisse des prix qui était tant chantée par les autorités actuelles vire à une augmentation tous azimuts, sans aucune réaction de leur part.

Sur le fil du site du ministère du Commerce, www.commerce.gouv.sn, il est mentionné : ‘’Baisse des prix : huile en fût à 900 F Cfa, riz brisé ordinaire à 260 F Cfa et le sucre à 575 F Cfa’’. Une information qu’on peut considérer aujourd’hui comme erronée. Les prix qui circulent sur le fil du site du ministère du Commerce sont loin de ceux qui sont actuellement pratiqués sur le marché. Pour tous ces trois produits annoncés plus haut, les prix ont flambé. L’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen), sur son site, publie textuellement l’arrêté portant administration des prix de l’huile en fût, du sucre cristallisé et du riz brisé non parfumé. En effet, pour l’huile en fût, le prix du grossiste est de 850 F le litre. Pour le détaillant, il peut vendre jusqu’à 900 F. Le sucre cristallisé devrait se vendre à 27 750 F le sac de 50 kg, ce qui permet au vendeur détaillant d’écouler son produit à 575 F Cfa le prix du kilogramme. Quant au riz ordinaire, le kg doit se vendre en détail à 260 F Cfa.

Dans cet arrêté, il est bien mentionné, à l’article 4, que ‘’les commerçants détaillants doivent publier les prix ainsi fixés de façon visible et lisible par les consommateurs par tout moyen approprié, notamment le marquage, l’étiquetage et l’affichage’’. Le ministre du Commerce précise, à l’article 5, que ‘’les infractions au présent arrêté sont sanctionnées conformément aux dispositions de la loi 94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique’’. Le dernier article, c’est-à-dire l’article 6, conclut : ‘’Le Directeur du commerce intérieur et les gouverneurs de région sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal Officiel’’.

Cependant, l’homologation des prix de ces produits n’a pas été respectée par les commerçants. Le principal problème, selon le vice-président de l’Ascosen, Momath Cissé, est l’affichage, expliquait-il dans un entretien accordé au journal EnQuête. Même si le règlement l’exige, cette donne n’est pas prise en compte par les détaillants. L’adjoint de Momar Ndao demande, en plus de l’affichage des prix, qu’il y ait des volontaires de la consommation pour pouvoir faire le contrôle nécessaire. Selon lui, même les agents de sécurité de proximité, les associations de consommateurs peuvent jouer ce rôle, dans la mesure où les effectifs des services chargés de faire ce contrôle sont insuffisants. Toutefois, pour mettre fin à toutes ces dérives notées dans le secteur du commerce, Momath Cissé demande l’organisation d’un ‘’Conseil national de la consommation’’ pour permettre à tous les acteurs de se retrouver autour d’une même table et panser les plaies.

Autres actualités

11 - Janvier - 2019

Le Prodac épinglé pour 1 milliard

Après l’affaire des 29 milliards, voilà un autre scandale qui secoue le Prodac. La Direction centrale des marchés publics (DCMP) vint d’annuler l’offre...

11 - Janvier - 2019

Birahim Seck: « La Cour des comptes, l’IGE et l’ARMP nous doivent des rapports »

Un atelier de restitution du deuxième baromètre de la fiscalité équitable produit par l’Oxfam et le Forum civil a eu lieu, hier, à Dakar....

11 - Janvier - 2019

Un appui budgétaire de 104 milliards

Le ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, et la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Louise...

11 - Janvier - 2019

Crise dans le secteur de la Justice : le Sytjust renouvelle son mot d’ordre de 48 heures ; des négociations avec le PM ouvertes

Le syndicat des travailleurs de la justice ne décolère pas. Il a renouvelé hier, son mot d’ordre de grève pour 48 heures. Me Aya Boun Malick Diop et Cie qui ne...

11 - Janvier - 2019

La guerre des... réseaux !

Ainsi qu’en témoignent l’ouverture et le suivi méthodique de comptes sur les réseaux sociaux (facebook, tweeter et autre plateforme) par les candidats au fauteuil...