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HUGUES DIAZ, DIRECTEUR DE LA CINEMATOGRAPHIE «TOUS LES PATRONS DE CHAINES DE TELEVISION…»

12 - Août - 2017

Des soirées comme celle de ce mercredi 9 août au Grand Théâtre National, avec près d’une dizaine de courts métrages en sortie nationale, il y en aura d’autres. Au menu de ces prochaines séances, dixit le directeur de la Cinématographie, des téléfilms et du cinéma d’animation. Hugues Diaz, qui en a aussi profité pour appeler nos patrons de chaînes de télé à soutenir le 7ème art sénégalais, a annoncé que le Centre culturel Blaise Senghor lancera bientôt son Ciné-Agora.

APPEL AUX CHAINES DE TELEVISION

Tous les films soutenus par le Fonds de promotion à l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) aujourd’hui se positionnent à travers le monde. Je veux parler de «Félicité», de «Kemtiyu Séex Anta», des courts métrages que vous avez vus, notamment «Xale bu rerr», «Une place dans l’avion», «La Boxeuse», «Djibril». C’est vous dire que le Fopica opte pour la qualité, pour l’excellence. Le Fopica n’est pas un vain mot, des salles vont ouvrir, des productions vont être faites de façon qualitative, mais aussi en quantité, pour inonder ces salles de cinéma qui vont voir le jour, mais aussi ces nombreuses chaînes de télévision. Parce que nous voulons que ces productions soient montrées sur le petit écran. C’est un appel du pied que nous faisons à tous les patrons de chaînes de télévision, au moment où nous basculons vers le tout numérique avec le foisonnement des télévisions, pour leur dire qu’il y a du contenu, en tous genres, des documentaires, des fictions, des films d’animation.

TELEFILMS ET FILMS D’ANIMATION

Pour la prochaine séance, vous verrez, on proposera, avec le Grand Théâtre, une soirée, peut-être, qui va toucher les téléfilms. Parce qu’aujourd’hui, vous avez vu l’engouement que les populations ont pour ce genre audiovisuel.
Il y aura aussi des séries sur l’animation, les films d’animation dont on pense qu’ils sont seulement destinés aux enfants, mais aujourd’hui le Fopica a aidé à ce que des productions dans ce genre aient droit de cité.

UNE PROJECTION REGULIERE AU GRAND THEATRE NATIONAL

C’est que nous voulons, au Théâtre Sorano aussi, et dans tous les lieux de diffusion publics. Dans peu de temps, nous allons lancer le Ciné-Agora avec le Centre culturel régional Blaise Senghor. Vous verrez, c’est un peu des cadres de discussion parce que beaucoup de jeunes cinéastes ont déploré qu’il n’y ait pas assez de cadres de diffusion et d’expression pour nos créateurs du cinéma.

LE CINE-AGORA DE BLAISE SENGHOR

Blaise Senghor va lancer son Ciné-Agora. Dans d’autres centres culturels, au moment où je vous parle, l’association Fotti est en train de mener une grande formation au niveau de Thiès. Nous irons pour la restitution. C’est un projet soutenu par le Fopica, qui fait aussi dans la formation. Nous ne sommes donc pas que dans la production et la diffusion. La preuve, Fotti, en collaboration avec les Belges, est donc en train de former les jeunes à l’actorat, à la réalisation, à l’écriture de bons scénarios. Et cela va se poursuivre dans des régions. On veut quand même inonder le pays d’activités cinématographiques, c’est ce qui fera une cinématographie nationale forte. Ça ne doit pas se limiter à Dakar, et ça nous en sommes conscients.

APRES SEMBENE, MAMBETY, VIEYRA, ETC.

Nous avons voulu valoriser ces jeunes talents du cinéma sénégalais ; parce que d’aucuns pensent que, après Djibril Diop Mambéty, après Sembene Ousmane, on n’aura plus de talents de cette trempe. Vous avez vu des courts métrages faits dans les meilleures conditions techniques, cinématographiques, sans parler du jeu d’acteurs. Vous avez vu les thématiques pour chaque film, et la qualité que ces jeunes ont déployée pour quand même donner un contenu, et de beaux films qui feront, je l’espère, grandir notre septième art. Il faut un début à tout, commencer par les courts métrages, et les grands cinéastes eux-mêmes ont commencé par des courts métrages : Sembene Ousmane, Paulin Soumanou Vieyra, Djibril Diop Mambéty, et même Moussa Touré, pour ne citer qu’eux, ont commencé par des courts métrages. On veut magnifier le talent, la créativité de nos créateurs.

LES FILMS SONT FAITS POUR ETRE VUS

Les autorités, à commencer par le président de la République, qui croit beaucoup à son cinéma, le cinéma sénégalais, nous ont instruits pour nous dire : on produit mais les populations ne voient pas du tout les productions que ces jeunes cinéastes font. On les entend dans les festivals en dehors du pays, mais il faut que ces productions aillent vers le public sénégalais. C’est un premier pas que nous faisons ici, au Grand Théâtre, mais tout cela va se poursuivre. Nous voulons quand même donner accès à ces productions qui sont faites, par le biais du Fonds de promotion à l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), qui aide à la production, et à la diffusion, en suivant les instructions du chef de l’Etat et de notre ministre de la Culture et de la Communication, pour qu’on ait des productions de qualité mais qui soient vues par le public.

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