Immunité : Khalifa Sall ferme la porte à la commission ad hoc
Le maire de Dakar, Khalifa Sall, ne comparaitra pas en tant que prisonnier devant la commission ad hoc chargée de se pencher sur la demande de levée de son immunité parlementaire. Si ses collègues désignés à cet effet veulent l’entendre, il faudra d’abord qu’il soit libéré de prison. C’est le conseiller politique du maire de la capitale qui le dit. «Khalifa Sall ne déférera à aucune convocation et ne recevra aucune commission à Rebeuss, a déclaré dans les colonnes de L’Obs Moussa Taye, le conseiller politique du maire de Dakar. Nous sommes formels, nous considérons que la procédure est illégale.»
Taye de poursuivre : «Aller devant le Comité ou le recevoir signifierait que nous cautionnons cette illégalité. Khalifa Sall est un député et sa place n’est pas en prison, il doit comparaître libre. La procédure normale serait que l’Assemblée nationale exige l’arrêt des poursuites et qu’il recouvre la liberté.» Dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale, Khalifa Sall, à travers la plume du même Moussa Taye, avait déjà adopté la même ligne. À savoir que le préalable à sa comparution devant la commission ad hoc est sa libération.