Insécurité routière : La direction des Transports fait sa toilette

11 - Juin - 2018

Le directeur des Transports routiers, Cheikh Oumar Gaye, a présidé le week-end dernier à Thiès un Comité régional de développement sur la sécurisation et la numérisation des titres de transport et des plaques minéralogiques à la salle de conférence de la gouvernance de Thiès.
Le ministère des Transports terrestres, dans le cadre de son combat contre les infractions énumérées dans le Code de la route et la détention frauduleuse des plaques d’immatriculation, a décidé de mettre à la disposition des Forces de défense et de sécurité de nouveaux outils devant permettre d’accroître le contrôle routier. L’annonce est faite par le directeur des Transports routiers, Cheikh Oumar Gaye, le week-end dernier à Thiès, lors d’un Comité régional de développement (Crd) sur la sécurisation et la numérisation des titres de transport et des plaques minéralogiques. En partenariat avec le concessionnaire Gemalto Sénégal, le ministère entend ainsi assainir le secteur par la mise à la disposition des Forces de défense et de sécurité des «équipements efficaces» pour mener à bien leurs missions. Entre autres outils, il s’agit de tablettes Android connectées, d’imprimantes thermiques Bluetooth, de cinémomètres, d’éthylomètres, d’éthylotests, de sabots pour des véhicules légers, de cônes de signalisation et de radars.
Selon Cheikh Oumar Gaye, «tous ces nouveaux équipements vont aider à lutter davantage contre certaines infractions et mettre un terme aux nombreuses fraudes liées aux plaques d’immatriculation». Le directeur des Transports routiers de s’offusquer du fait que «sur nos routes, les transporteurs professionnels et les conducteurs de véhicule particulier commettent beaucoup d’infractions» ; d‘où la nécessité de «penser à un projet, ‘’Capp karangé’’, pour sensibiliser les usagers sur le changement de documents administratifs de transport au Sénégal».
Par rapport aux nouveaux outils à octroyer très prochainement aux Forces de défense et de sécurité pour veiller sur toutes les infractions prises en compte par le Code de la route, M. Gaye souligne que «l’initiative vise également à réduire les fraudes notées dans la délivrance des plaques d’immatriculation». Il renseigne qu’avec le lancement du «Capp karangé», le ministère entend mettre un terme au «doublon des plaques d’immatriculation». Il précise que désormais «les véhicules immatriculés Ch n’ont plus le droit de circuler dans ce pays et le propriétaire de la voiture importée d’Europe a également deux semaines pour l’immatriculer». Cheikh Oumar Gaye informe qu’une nouvelle plaque officielle va être mise en œuvre. «Celle-ci peut être facilement identifiée par les Forces de l’ordre, elle contient un fond blanc, une écriture noire, la marque Sn avec le drapeau national», explique le directeur des Transports routiers, d’après qui «des instructions fermes ont été données aux Forces de l’ordre pour sanctionner, au besoin, tous les contrevenants». M. Gaye annonce qu’«au 31 décembre 2017, le Sénégal comptait 1 million 050 mille 914 permis de conduire dont 108 mille 812 dans la région de Thiès». Il remarque que «qui dit changement des documents administratifs de transport (carte grise, agrément, autorisation, plaque…) dira forcément changement de permis de conduire». Il rappelle que «la procédure de remplacement des permis de conduire va démarrer le 26 juillet prochain dans la région de Dakar et un mois plus tard dans les régions de Thiès, Saint-Louis et Diourbel». Désormais, renseigne-t-il, «on va passer du format papier au format polycarbonate, avec une puce multi-active et l’introduction, pour le permis de conduire, de la biométrie». Il poursuit que «c’est la notion de sécurité, d’innovation qui sera mise en avant. Cela permettra aux usagers d’être mieux sécurisés dans leurs propriétés. Nous avons une année pour le remplacement et pour tout informatiser».
Le nouveau permis de conduire «aux normes internationales», ayant la forme d’une carte bancaire, avec à côté une puce-permis de conduire permettant une «offre de vérification biométrique», devra contenir des informations nécessaires telles que le «groupe sanguin» stipulé et enregistré du propriétaire, la signature électronique de ce dernier et une photo de couleur.

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