Instrumentalisation de la justice : De Dia Mamadou à Khalifa Sall

13 - Avril - 2017

Instrumentalisation de la justice : De Dia Mamadou à Khalifa Sall

Au Sénégal, l’instrumentalisation politique de la Justice est une réalité historique, inextricable aux régimes qui se succèdent. En 1962, Senghor a instrumentalisé l’appareil judiciaire pour solder des comptes politiques à Mamadou Dia, Valdiodio, Joseph Mbaye, Ibrahima Sarr et Alioune Sarr en les embastillant pendant 12 ans dans des conditions inhumaines.

Dialo Diop et Ousmane Blondin Diop, mort à Gorée en prison, ont également subi une machination politique de la Justice pour subir une flétrissure carcérale. Et même le Vénéré Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtom, récemment rappelé à Dieu, a subi une conspiration judiciaire de l’UPS.

Après que n’a fait subir le duo Diouf-Colin à la classe politique qui s’opposait contre le régime UPS-PS ! Wade, Boubacar Sall, Abdoulaye Faye, Dansokho, Bathily, et plusieurs autres hommes politiques ont été victimes d’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire avec des charges burlesques tirées de l’acrobatie du Droit. Même Wade n’a cessé de recourir à la Justice pour solder des comptes politiques contre Mbaye Diouf, ancien DG de la Société des Chemins de Fer, avec l’influence d’un certain Idrissa Seck, à l’époque redoutable Directeur de Cabinet du Président de la République, contre Abdoul Aziz Tall, ancien DG de la LONASE aujourd’hui casé Ministre de Macky, puis contre Idrissa Seck lui-même, contre des étudiants entre plusieurs autres.

Et Macky bat le record ! Khalifa, Bamba, Barthélémy, Victor Diouf, Aïda Ndiongue, Serigne Assane, Karim, Bara Gaye, Toussaint, Massaly, Amadou Sall, et la liste est loin d’être exhaustive, ont tous subi l’appareil judiciaire du Macky. La nature jacobine du système politique sénégalais fait de tout Président de la République, chef de parti, un manipulateur de l’appareil judiciaire à des fins politiques.

Aucune apologie ne peut convaincre du contraire. Le machiavélisme fait que Macky Sall est comme ses prédécesseurs : il combat ses adversaires par un recours malhabile à l’appareil Judiciaire et par l’usage abusif de l’appareil d’Etat. Aucune rupture n’est opérée de Dia à Khalifa !

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