Jeux de la francophonie : des danseurs mettent en rythme leur vécu "personnel"

25 - Juillet - 2017

Les danseurs de différents pays participant aux 8èmes Jeux de la Francophonie d’Abidjan ont présenté dimanche et lundi soir des "histoires personnelles", des prestations qui marquent l’entrée en scène de la discipline "danse et création".

Les compagnies de danse canadienne, sénégalaise, française, gabonaise et vietnamienne se sont succédé pour raconter un vécu voire un parcours.

C’est le cas d’"Art’Corps" du Gabon. Le chorégraphe Gabonais Ibaghino Hans Peter Diop a raconté l’histoire de sa vie à travers la pièce d’"Une rive à l’autre". Diop s’est inspiré de son vécu de petit garçon très complexé par rapport à des camarades "nantis" qui portaient toujours de belles chaussures.

Le mouvement du corps de ses trois danseurs renvoie à l’idée d’une domination, d’une supériorité. Les gens jugent les autres par rapport à ce qu’ils présentent,"mais ils ne savent pas exactement comment tout cela s’est fait", dit-il.

Le travail en amont doit être valorisé au même titre que le rendu, selon l’artiste gabonais d’origine sénégalaise.

Les Sénégalais de la compagnie "Pastef", représentant du pays aux 8èmes Jeux de la Francophonie, ont quant à eux montré un tableau à plusieurs entrées à la fois sur les talibés, la violence faite aux femmes ou encore sur l’assistance constante à l’Afrique.

Le chorégraphe a fait raisonner des voix comme celui du Professeur Cheikh Anta Diop pour un changement de comportement. Leur pièce, intitulée "Terre", appelle à une "prise de conscience", selon le chorégraphe-danseur, Oumar Sène.

Dans une danse ressemblant à un corps à corps plein d’énergie, de "combat d’hommes" serait-on tenté de dire, un trio d’interprètes français, le groupe "Soul City" (l’un des plus anciens groupes de break dance de l’Ile de la réunion) reproduit la "notion de relation humaine".

La chorégraphie du français Didier Boutiana renvoie au break dance. "Toutes les émotions que l’on peut ressentir dans une relation sont traduites dans cette pièce, que ce soit le duel, l’amitié, la trahison, la solidarité, des notions de groupe et d’exclusion entourent cette performance", explique le chorégraphe

Ces jeunes danseurs venant de l’île de la Réunion, se réclament "banlieusards" et l’expriment par ce refus de laisser les choses en l’état.

Ainsi, différentes problématiques sont évoquées par les danseurs durant ces 8èmes Jeux de la francophonie qui se poursuivent jusqu’à dimanche un peu partout dans la capitale économique ivoirienne. Les phases de poule continuent pour la compétition en attendant les sélections à l’issue des passages de ce mardi.

Autres actualités

24 - Août - 2018

Droits des enfants LES ARTISTES DE L’ASSOCIATION CLOWNS SANS FRONTIERES SE MOBILISENT AU SENEGAL

L’association humanitaire et artistique, Clowns Sans Frontières, est au Sénégal depuis le 21 août et jusqu’au 9 septembre 2018. Durant cette période,...

17 - Août - 2018

Réédition des œuvres religieuses ABDOU LATIF COULIBALY RESSUSCITE EL HADJ AHMADOU DEME

Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a procédé hier, jeudi 16 août, à l’installation officielle du comité scientifique chargé de la...

14 - Août - 2018

Fallou Dieng «la prise en charge des artistes ne doit pas étre discriminatoire»

Fallou Dieng signe son retour sur la scène musicale. Après quatre ans de silence, il revient sur le marché avec un opus de double maxi composé de quatre titre...

11 - Août - 2018

HAKILL, RAPPEUR «JE N’AI PAS VRAIMENT GALERER POUR ME FAIRE UNE PLACE DANS LE GAME»

A l’état civil Ibrahima Khalil Ndiaye, Hakill est un jeune rappeur qui est en train de tisser sa toile sur la scène musicale. Né à Bakel, Hakill qui a...

08 - Août - 2018

Le photographe Mama Casset honoré à Madrid

Le Festival espagnol international de la photographie honore l’oeuvre du Sénégalais Mama Caset, un des pionniers de la photographie africaine, a appris l’APS. Cet...