Journée internationale : Un fonds d’appui pour la danse annoncé

02 - Mai - 2017

Journée internationale : Un fonds d’appui pour la danse annoncé

La Journée internationale de la danse a été célébrée au Sénégal samedi dernier. La cérémonie officielle, qui s’est tenue à la Maison de la culture Douta Seck, a été l’occasion pour les acteurs et les autorités politiques en charge de la culture de mettre en évidence les initiatives entreprises et l’effort de créativité à consentir pour créer une dynamique nouvelle. L’institution d’un fonds d’appui au développement de la danse est l’une des décisions majeures issues des concertations.
« La danse nous distingue et nous rassemble. C’est notre corps qui exprime l’authenticité de notre voix propre, de notre individualité ». Cette fonction de la danse déclinée dans le message de la Journée internationale de la danse de cette année par le chorégraphe canadien, Roger Sinha, traduit l’importance de cette pratique artistique mais surtout sa contribution dans l’affirmation des identités, l’expression des diversités. Les acteurs de cet art et les autorités politiques sénégalaises en sont conscients et ont entrepris des initiatives pour lui donner toute la place qu’elle est en mesure d’occuper dans le paysage artistique. En effet, depuis quelques mois, révèle Rémi Sagna, directeur de cabinet, représentant le ministre de la Culture et de la Communication, la tutelle mène avec les acteurs de la danse une concertation qui a abouti à un diagnostic et un plan d’actions consensuels. Les synthèses des analyses et des propositions ont été produites à Toubab Dialaw, à l’Ecole des Sables. Elles sont en cours de pré-validation par le comité de travail qui avait été constitué. Cela traduit une volonté réelle des pouvoirs publics d’accompagner ce secteur.
Préservation et créativité
« Cette concertation a identifié, en amont et en aval de la lancinante problématique de la diffusion, d’importantes propositions de solutions. Celles-ci concernent la formation, le développement des ressources humaines et la structuration des entreprises et initiatives de la danse », confie-t-il. En outre, afin de permettre la durabilité du plan d’actions qui sera adopté, les réflexions ont intégré une stratégie efficace de financement consistant en l’institution d’un fonds d’appui au développement de la danse. Tout cela participe, à ses yeux, au renforcement des capacités d’une des sources les plus solides de vitalité pour l’économie créative. Les efforts déployés par l’État doivent constituer une source de motivation supplémentaire pour les acteurs de la danse invités à s’engager dans la voie de la créativité. Patrick Acogny, chorégraphe, après s’être félicité de cette « manifestation d’un vrai désir politique » de faire bouger les lignes, a insisté sur la nécessité pour les artistes de saisir cette opportunité en travaillant d’arrache-pied et en faisant des propositions concrètes. La formation des danseurs et des formateurs est, de son point de vue, la voie indiquée pour y arriver ; et la créativité, leur contribution pour dessiner un paysage chorégraphique sénégalais.
En outre, la revendication et la revalorisation des danses patrimoniales passent, selon lui, par un effet de créativité. « La préservation est une chose, la créativité en est une autre. Celle-ci régénère les danses traditionnelles, offre un regard nouveau. Pour cela, il faut aller au-delà des petites appartenances car notre identité n’est pas figée. Nous faisons face à un nouveau contexte qui nous oblige à décliner notre vision du monde », soutient le directeur artistique de l’Ecole des sables. Gacirah Diagne, chorégraphe et administratrice de la Maison des cultures urbaines, abonde dans le même sens. Elle invite les acteurs à renouveler les performances car la danse est un produit de qualité qu’il convient de rendre économiquement viable en dépit des contraintes objectives mises en exergue par Malal Ndiaye, président de la Fédération nationale des ballets et danses fondamentales du Sénégal.

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